Il y a surtout « conservateur ». Et qu'est-ce que propose le conservatisme français en ce moment ? Aider les entreprises en les exonérant de cotisations et revenir sur des acquis sociaux pour des raisons de « compétitivité » quand bien même les entreprises seront infoutues de stimuler la demande pour étoffer son offre, zéro proposition sur l'écologie, zéro proposition sur le sociétal car zéro réflexion sur le sujet à part « c'est comme ça » ou le prétexte facile des « TrAdItIoNs ».
Sociétalement, le conservatisme ne veut pas admettre qu'on tend vers un changement de paradigme où l'homme blanc hétéro n'est plus le centre des normes établi
de facto et où on apprend l'existence d'autres modèles de famille et de façon de vivre, entre autres. Pire encore, est le retour en force des religions dans le débat public (aussi bien cathos, que musulmans que juifs)
favorisé par ces mêmes conservateurs..
Économiquement, il promeut ni plus ni moins que le retour vers
Germinal. Il agite les pires peurs suscitées par le communisme (ce qui est quand même fort !) : l'accomplissement et le droit de vivre grâce au Travail ou bien la mort. C'est également un corollaire de cet individualisme prôné par les conservateurs qui fait de « l'autre » un ennemi pour son existence personnelle plutôt qu'un potentiel partenaire.
Sur le plan international ? Il bouffe au râtelier de l'extrême-droite en prônant un repli sur soi-même. Au vu de comment se passe le Brexit, un succès à n'en point douter.
Ce modèle a sans doute marché il y a 30 ans, mais il est aberrant de vouloir le maintenir sous respiration artificielle dans les années 2010/2020.
