Le lendemain vendredi, levé aux aurores également, je décide de faire l'impasse sur le musée Porsche car j'ai un impératif : récupérer mon petit copilote à la sortie de l'école avec la voiture. C'est une surprise !
Je prends quand même le temps de passer sur la Porsche Platz à Zuffenhausen. Et ça vaut le coup d'oeil !!! J'arrive à peu près à l'heure de l'embauche. Embouteillage de Porsches sur la rocade et le gros giratoire ! Je suis quasiment sûr d'avoir la plus vieille et la moins puissante de tous le troupeau qui m'entoure. J'en ai compté plus de 30 de ce que je pouvais en voir depuis l'intérieur. Le gag !!!
Je pose la voiture dans un coin le temps de faire quelques photos très très rapidement, et je file avant d'être pris dans les embouteillages qui commencent à se constituer.
Ensuite gaz vers la maison. La météo est vraiment infecte : du vent latéral, beaucoup de pluie, de feuilles mortes partout sur la route, des convois entiers de camions, mais heureusement pas trop de trafic. Quand les panneaux de fin de limite de vitesse approchent, on rentre 2 rapports et pied à la planche ! Ca bombarde sérieusement au-dessus de 4500 tr/min, ça chante, les vitesses s'enchainent très vite et je me retrouve à plus de 240 pour un premier essai. Oups ! La route est détrempée et c'est pas très sérieux de maintenir. A l'accalmie suivante, nouvel essai, avec un troupeau d'énervés : 260 à plusieurs reprises, sans oser aller plus haut encore une fois à cause de l'état de la route. Les kilomètres défilent, la jauge descend, la banane et la confiance au volant s'installent durablement.
Retour à un rythme un peu plus normal après avoir franchi le Rhin. On a franchement l'impression de se trainer.
Vers Amiens, en arrivant sur un péage, une troupe de douaniers s'excitent autour de 2 camions. L'un d'eux me voit arriver, mate les plaques suspensives jaunes, et me fait signe de m'arrêter sur le côté pour quelques questions d'importation. Au bout de 5 minutes et d'épluchage de papiers tout est en ordre, mais mon douanier continue à me taper la discute : chouette voiture, je ne savais pas qu'on pouvait en trouver à ce prix, et patati et patata..... et son collègue arrive pour lui dire en rigolant "Francis, arrête d'embêter le monsieur, tu vois bien qu'il ne va pas te vendre sa belle voiture...!" Morts de rire tous les 3 forcément. "Oui, bon fallait bien que j'essaye, hein ?"
"Vous pouvez redémarrer Monsieur, on va vous remettre en circulation. Dites.... euh..... en repartant vous pouvez accélérer franchement ? J'adore le son des échappements !"
J'ai bien cru qu'il allait me demander si je pouvais l'emmener faire un bout d'essai :-)
Et puis les kilomètres s'enchainent. Après l'autobahn, la route à 130 ca parait long, mais long...... et après Caen c'est 110 seulement. Apffff
Ca sent l'écurie
Pour au final tenir le pari d'arriver pour la sortie de l'école ! Voir les yeux de mon petit saboteur à ce moment là, ça n'avait pas de prix !!!