ça tombe bien, les femmes n'en ont pas des couilles
Blague à part, je
totalement le
./6174. Pourquoi? Parce que je subis ça à chaque fois que je suis de garde.
Le nombre d'urgences qui n'en sont pas, les coups de téléphone pour rien. Et l'arrogance des gens qui croient que tout leur est dû parce qu'ils sont debout à 3h du matin alors qu'ils devraient dormir.
- "Monsieur, votre ordonnance date d'il y a 15 jours, il n'y a pas vraiment d'urgence là"
- "L'urgence c'est que j'en ai plus!"
Le mec n'est pas prévoyant, il a été trop feignasse pour aller chercher ses médocs pendant la journée du coup il va aller emmerder celui qui est de garde.
J'essaie de rester professionnel, mais quand j'ai fini avec la personne c'est "crétin d'enculé je t'en foutrais moi". C'est pareil pour tous les potes qui font le même job: au bout d'un moment on prend du recul et on devient cynique, sinon c'est pas possible de tenir psychologiquement.
Les personnes qui bossent aux urgences sont saturées d'appels qui n'en sont pas, des urgences. Certains appellent pour faire des blagues, d'autres juste pour avoir quelqu'un à qui parler pendant la nuit. D'autres sont des urgences avérées et mais le service appelé n'est pas le plus compétent pour répondre (par exemple, SOS Suicide, Child Focus et Ecoute Violences Conjugales qui sont aussi gratuits et accessibles 24/7).
Avez-vous déjà vu une salle d'attente aux urgences d'un hôpital? Une bonne partie des gens qui y sont pourrait très bien attendre le lendemain.
D'autre part un gros mal de ventre, ça peut tout aussi bien être une bête gastro parce qu'on a mangé un truc pas frais. Je ne compte plus les fois où je me suis retrouvé sur le pot avec le fion transformé en pulvérisateur Wick, à me tordre de douleur et transpirer comme un boeuf, la tête posée sur mes mains et les coudes sur les cuisses. Une heure après je gambadais à nouveau sans aucun souvenir.
Je ne cherche pas des excuses à la standardistes, j'ajoute simplement des infos au débat.
La famille a bien compris d'ailleurs qu'il ne suffit pas de sacrifier la standardiste: c'est tout le système qu'il faut remettre en place.