HippopotameLe 29/07/2007 à 16:32
Pétillante d'esprit et indépendante, la princesse s'est alors consacrée à une correspondance très abondante. Ses lettres, au nombre de 60 000, rédigées dans un style savoureux, constituent une source d'informations précieuse sur la vie à la cour. La princesse est restée allemande de cœur et elle déteste la cour et l'étiquette. Si on l'en croyait ses lettres, la dépravation attribuée à la Régence règnerait déjà dans toute la seconde moitié du grand règne.
Consciente de son rang et de ses devoirs, elle ne dissimule pas ses antipathies, en particulier contre sa deuxième belle-sœur, Madame de Maintenon, qu'elle surnomme (entre autres mille amabilités) « la vieille ripopée » (mélange de restes de vin), « l'ordure du roi », « la vieille sorcière », et même « la vieille touffe » ou « la vieille conne ». Elle ne recule pas, on le voit, devant le mot trivial.Méprisant la famille illégitime du roi, elle surnomme par exemple le charmant comte de Toulouse (fils du roi et de madame de Montespan) « la chiure de souris », ou, à propos de la sœur de ce dernier, Mademoiselle de Blois, que son fils a épousée, écrit : « Ma belle-fille ressemble à un cul comme deux gouttes d'eau ».