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ColasLe 23/10/2008 à 00:09
Malheureusement, il n'y a pas que la "droite catholique et nationale" qui ont de tels préjugés homophobes et sexistes.
L'Académie Nationale de Médecine, organisme pourtant respectable, s'y met lui aussi : http://www.academie-medecine.fr/UserFiles/File/civatte_rapp_11dec_2007.doc

Elle essaye à faire des études sociologiques, ce pourquoi elle n'est pas spécialement compétente, et ses conclusions sont aberrantes.
Dans son "rapport sur les piercings et tatouages", elle affirme que "ces modifications corporelles, qui correspondaient d’abord à des camouflages avant de devenir un rite initiatique du passage de l’enfance à l’âge adulte, ont un lien avec certains modes de vie ou comportements sociaux. Elles traduisent plusieurs états : perception négative des conditions de vie, mauvaise intégration sociale, souci d’amélioration de l’image de soi, précocité des rapports sexuels avec grand nombre de partenaires, homosexualité, usage de drogues et consommation d’alcool, activités illicites et appartenance à un « gang », mauvaises habitudes alimentaires. Selon les psychiatres, le perçage est avant tout un moyen pour l’adolescent de s’approprier son corps au moment où les transformations pubertaires et la quête identitaire sont source d’angoisse. Il en ressort que, même si toutes les couches sociales sont concernées, surtout à cause d’un indiscutable phénomène de mode, ces pratiques, réalisant plus ou moins des marqueurs identitaires ou d’appartenance à un groupe social, sont plus le fait de populations fragiles (adolescents, délinquants, individus en proie à un mal-être et ayant besoin d’affirmer leur identité, sujets incarcérés…) ou ayant une conduite à risque (addictologie, précocité et multiplicité de la sexualité)."

Les conclusions qui prêtent plutôt à sourire qu'autre chose, ce n'est "pas méchant", mais elle considère quand même l'homosexualité est une déviance, ou le résultat d'un mal-être, et non pas une préférence sexuelle comme une autre. C'est de "l'homophobie soft", mais ça en reste quand même.


Sinon, pour m'excuser de mon presque hors-sujet, je vais essayer de contribuer un peu...
Je ne pense pas que les choses vont s'améliorer, car que les jeunes sont de plus en plus habitués à la pensée et au discours homophobe. La généralisation de l'utilisation de références homosexuelles (ou même sexistes) comme insultes ou comme dévalorisation de quelqu'un que l'on ne suppose pas homosexuel est très inquiétante. Je ne pense pas que les choses s'améliorent de ce côté-là, bien au contraire.
Il n'y a rien d'étonnant qu'une fois devenus adultes, les jeunes gardent leurs mauvaises habitudes, et continuent à ressentir le besoin d'exclure ceux qui ne sont "pas comme eux". Toute leur jeunesse, on leur a répété, à la télé, à l'école, dans la famille, que le garçon devait avoir tel comportement, et que la fille tel autre. Toute déviation par rapport au modèle social-sexuel qu'on leur a bourré dans le crâne déclenche un rejet. Qu'en pensez-vous ?