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AldaranLe 29/09/2007 à 13:43
Edouard Leclerc raconte la soirée Breizh power, récpetion pour tout le lobby breton à Paris:
http://blog.breizh.bz/?238-si-le-diner-celtique-chez-publicis-vous-etait-conte-par-michel-edouard-leclerc
Mais c’est Michel Drucker qui a suscité le plus d’émotion en rappelant qu’il doit la vie à des Bretons.
« En 1942, mon père étant parti là où vous savez, ma mère s’est retrouvée en Bretagne avec mon frère Jean. Moi, j’étais encore dans son ventre.
Elle habitait dans un village des Côtes du Nord (ancienne appellation des Côtes d’Armor). Un jour qu’elle se trouvait à la gare de Rennes, un officier de la gestapo l’a interpellée. Par chance, un homme s’est interposé et a su passionner l’officier en l’entraînant dans une discussion sur la culture germanique (les deux hommes étaient manifestement lettrés). Au point que le soldat en oubliât un instant l’objet de son intervention. Et quand, reprenant son rôle, il interrogea ma mère, le Breton l’a prise sous sa coupe en disant tout simplement « c’est ma femme ». L’affaire en resta là.
L’homme en question s’appelait Pierre Le Lay. Prémonition, manifestation du surréel, tout ce que vous voulez, c’est la famille Le Lay qui protégea notre famille. C’est dans ce même village où je suis né que, jusqu’en 1946, j’ai joué dans les copeaux de la scierie de François Pinault. Et si je suis amoureux de la petite reine, c’est sans doute parce qu’on allait chercher le pain chez les parents de Louison Bobet. Vous comprenez ainsi les liens qui m’unissent à la Bretagne.»
Émouvantes, improbables…ces anecdotes ont, mercredi, coloré cette soirée inaugurale d’une charge affective très forte entre les deux diasporas, la juive et la bretonne.


Mme Morvan va nous faire une crise cardiaque grin