Veracidad (./152) :
Donc on a une societé de femme qui se detache du besoin d'avoir un homme .
C'est dur de savoir qu'on est inutile, hein ?

Bon, blague à part, les problèmes sont bien plus complexes. A commencer par la façon dont se déroulent les naissances : dès son plus jeune âge, et même pire encore, dès les premières secondes de sa vie, la relation parent-enfant est torturée. La sur-médicalisation systématique des accouchements a, certes, permis de faire baisser la mortalité infantile, mais elle a aussi permis aux obstétriciens de travailler plus rapidement sans se poser de question et en supprimant toute humanité et toute forme de relationnel (on en revient, fort heureusement, mais ces 20 dernières années ont été dramatiques à ce niveau ; mais il est encore assez surprenant de réaliser que la France est, dans la pratique, dans un désaccord presque total avec les propositions de l'OMS).
Episiotomies quasi-systématiques, coupures du cordon trop rapides, nettoyage immédiat du bébé, tous ces éléments font que la construction des relations parent/enfant sont mises à l'écart au moment même où il y en a le plus besoin : au moment où l'enfant fait le grand saut et entre dans notre monde.
Les quelques études à ce sujet sont assez édifiantes, en particulier quand on recoupe les taux de suicides, psychoses et dépressions aux modes d'accouchement réalisés (avec l'aide d'une épisio, avec coupure immédiate du cordon, par césarienne...).
Bien entendu, il est indispensable de pouvoir proposer des outils et des gestes médicaux en cas de danger pour la mère ou l'enfant. Mais qu'on ne s'étonne pas d'avoir des problèmes de comportement et de relations adultes/enfants si les codes de nos sociétés occidentales les bafouent dès les premières secondes de leur établissement.