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NhutLe 13/03/2008 à 13:59
Lundi je prends le train pour rentrer chez moi. Et voilà-t-y pas qu'il a 50 (cinquante) minutes de retard à cause d'une grève des contrôleurs (ah non merde désormais il faut dire "accompagnateurs de train", c'est plus correct). Une agression dit-on, donc grève par solidarité. Jusque là ça va c'est crédible. Quoiqu'ils auraient pu ne pas contrôler les voyageurs, au lieu de retarder les trains, ça aurait plus embêté leurs patrons que les gens voyagent gratos. Parce que je pense qu'ils en ont rien à foutre que les gens arrivent en retard. Ils arrivaient de toutes façons en retard d'habitude.

Bref. Comme d'hab quoi. On commence à avoir l'habitude des grèves en Belgique.

Là où ça part en couille c'est ceci: http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/201505/greve-sncb-les-syndicats-savaient.html

En fait ce serait le contrôleur qui aurait commencé...

Sa version des faits, relayée par son syndicat:
"Alors que le train allait démarrer, un voyageur aurait bousculé l'accompagnateur et aurait tenté de monter. Le ton serait monté et le voyageur aurait tenté de frapper l'accompagnateur qui aurait riposté. Le voyageur aurait ensuite tenté de prendre en photo l'accompagnateur qui aurait alors tenté de s'emparer du GSM du voyageur."


Ce qui est marrant c'est que le contrôleur il est sur le pas de la porte du train qui démarre, et que l'agresseur présumé est sur le quai. Le mec aurait donc couru le long du quai tout en frappant le contrôleur? Puis toujours en courant il aurait sorti son téléphone de sa poche pour le mettre en mode photo? Je rappelle au passage que les portes des trains, ça se ferme quand il démarre...

La version de témoins externes et de la Police:
"En fait, il était 15 h 55. Des policiers avaient isolé le jeune voyageur (d'origine africaine, NdlR) dans le local du chef de quai (sur la voie 4). Ils étaient en train d'examiner ses documents. L'accompagnateur se trouvait devant la porte du local. Soudain, cet accompagnateur s'est précipité à l'intérieur du local. Il a assené un violent coup de poing au visage du jeune, dont l'arcade sourcilière a été ouverte à sang, et le jeune a encore reçu de l'accompagnateur un violent coup de pied dans le bas-ventre. C'est donc bien l'accompagnateur que les policiers ont dû maîtriser, menotter et maintenir avec la tête contre le muret du local du quai 4. Un des policiers lui a même dit : Et après cela, c'est encore vous qui oserez dire qu'on vous agresse alors que c'est vous qui avez commencé."


Bon alors faire la grève quand un pote se fait agresser, d'accord. (quoique ça se discute, mais laissons cela)
Mais faire la grève quand c'est le pote qui a commencé puis qui joue aux victimes, non. C'est la porte ouverte au grand n'importe quoi. Trop facile de mentir. Et le mensonge prend des dimensions nationales sans même que personne n'ait osé remettre en cause la véracité des faits. Comment paralyser le pays, faire chier des milliers de voyageurs à cause d'un connard et d'un groupe de moutons qui avale tout ce qu'il lui fait croire.