./13447 > C’est en fait un problème d’
interprétation du modèle standard de la mécanique quantique (et y’en a des tas, d’interprétations), le modèle en lui-même (ce qui est calculable et observable) étant identique pour ces différentes interprétations (qui ne sont donc pas discriminables par l’observation, et c’est là que le bât blesse).
L’interprétation de Copenhague dit en gros « calcule et tais-toi », considérant que les particules sont
à la fois ondes (dite « onde de probabilité ») et corpuscules, passant au besoin d’un état à l’autre, et c’est cette particule qui peut subir une superposition d’états (il lui suffit de passer en mode « onde » pendant la durée requise).
L’interprétation de De Broglie-Bohm dit qu’il y a simultanément une onde (dite « onde pilote »)
et un corpuscule pour chaque particule (laquelle est alors matériellement le corpuscule mais comportementalement l’onde) : pour autant que j’aie compris, cette interprétation remet en cause la superposition d’états du corpuscule, mais pas celle de l’onde, donc elle conserve le principe de superposition d’états pour la particule.
Mais à ce moment-là, pourquoi l'expérience initiale, avec les électrons ou avec les photons a un résultat différent avec/sans observateur ?
La différence fondamentale entre le cas quantique et le cas aqueux tient au processus d’observation.
Dans le cas quantique, l’observation d’une particule (tu cites électrons ou photons) requiert l’utilisation d’autres particules qui, étant à la même échelle que le phénomène observé, vont totalement perturber l’expérience, d’où la différence avec/sans observateur.
Dans le cas aqueux, l’observation de la goutte d’eau ne se fait pas à l’aide d’autres gouttes d’eau mais à l’aide de photons (émis par l’ampoule de la pièce, par exemple) qui, étant à une échelle beaucoup plus petite que cette dernière, ne la perturbent pour ainsi dire pas du tout : si on tentait d’observer le phénomène à l’aide d’autres gouttes d’eau, on aurait alors le même problème de perturbation et donc des résultats différents avec/sans observateur.
./13450 > Pas du tout : l’onde pilote (une par particule, alors que l’éther est commun à toutes les particules) joue exactement le même rôle mathématique que l’onde de probabilité (même équations), donc l’onde pilote ne fait pas plus revenir l’éther que l’onde de probabilité.