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veryLe 10/11/2015 à 12:40
1/ sur l'intention est les faits.
amha on ne distingue pas les choses de la même manière ^^
-Si on un faisceaux d'éléments factuels qui te permettent de te saisir du contexte ( par exemple comprendre le mobile probable d'un meurtre, le fait que ce soit prémédité, les moyens mis en œuvre, etc. ), eh bien on peut justement juger sur les faits apparents (et donc la réalité la plus probable qu'ils nous suggèrent ), pas sur une intention supposé. Avec assez d'éléments concordants, la préméditation devient un fait établi. Donc ouais on juge la réalisation d'une intention, mais que l'on peut objectivement prouver.

-De même ton exemple fiscal est très mauvais. Faire de l'optimisation fiscale, c'est non seulement autorisé, mais très fortement encouragé par les législateurs qui créent volontairement telle ou telle niche fiscale, mécanisme, pour des raisons qui leur sont propres, en espérant que ça incite les gens. (par exemple tu fais peut-être de l'optimisation fiscale en donnant à une association caritative ? etc. ). À quel titre peut-on condamner, même moralement, des gens qui font ce que le législateur attend d'eux ? J'avoue que ça me dépasse.

Après on peut examiner les faits, du genre telle fortune (out telle catégorie, multinationale, etc) ne paie presque pas d’impôts à cause de ceci ou de cela, et se demander si c'est bien, si le mécanisme a les effets voulus ou non, et s'il ne faut pas revoir les textes, etc, etc. Toute cette réflexion doit être basé sur les faits, les chiffres même et se fait uniquement en se basant dessus. Il n'y a besoin nulle part de jugement d'intention.

Sinon je persiste pour mes régimes totalitaires, (en droit le jugement d'intention non-factuel a toujours été la définition de l'arbitraire) mais en effet il faut rajouter l'essentialisme qui va avec, du genre : les X sont ceci, donc ont l'intention de cela (en vouloir au régime..), donc si tu es X tu veux faire ceci => on te déporte préventivement.


/2 Sur l'empathie
Je crois qu'en fait on a une position assez proche, mais qu'on parle de chose légèrement différentes. Je te crayonne pour le manque d'empathie, c'est un mécanisme connu propre à toute formation de groupe.
Mais justement si tu n'as pas d'empathie pour quelqu’un, tu ne peux pas te sentir coupable de lui faire des saloperies.... voir il les mérite bien, car X (X étant la même raison pour laquelle tu l'exclu de ton groupe, et donc ne lui porte pas d'empathie )


Bon sur le fond je suis beaucoup moins optimiste que certains ici. Tant qu'on laissera les gamins livrés à eux-même en groupe nombreux, ce qu'on fait à l'école, ils reproduiront naturellement les mécanismes élémentaires de la socialisation. Dont entre-autre la formation de groupes et de boucs-émissaires.
C'est tout le modèle qu'il faudrait changer.