68Fermer70
prehistoLe 12/01/2009 à 19:48
very (./29) :
Bauf. Y'a quand même des phases d'ascension, d'éclatement, de dépérissement, d'oubli, de redécouverte, .... L'histoire, en particulier l'histoire culturelle, ça n'a rien d'un fleuve tranquille bien linéaire..

Hé bien si, je le vois comme ça. Je n'arrive pas à repérer dans l'histoire des périodes où le niveau d'alphabétisation, le niveau de culture (visible dans la capacité à faire des découvertes, des avancées considérables, bref, dans le progrès politique, technique, social,...) chutent de manière brutale. Ca monte, ou, plus souvent, ça stagne. (C'est du Todd, mais j'adhère)
very (./29) :
On a mis du temps (bien deux mille ans... ) avant d'approcher ou d'égaler l'apogée de la Grèce antique.

Mouarf. C'est une blague ! Je ne vois pas sur quels critères tu peux comparer les deux périodes. Et même en admettant que la comparaison soit valable, certes, ils étaient alphabétisés, mais leur niveau d'avancement culturel (global) ne devait pas égaler celui d'un collégien aujourd'hui.
very (./29) :
La chute de l'Empire romain, on peut beaucoup discuter dessus, mais ça a coïncidé clairement avec une chute culturelle.

Tu vois ça comme une chute, et moi comme une évolution, qui a créé des blocages. Et tous les nostalgiques de l'époque étaient déjà dans la critique et le regret d'un temps passé bien meilleur. Toujours est-il que ça a mené au Moyen-Âge, période de grands progrès artistiques, culturels, etc... (contrairement à l'idée reçue générale sur cette époque)
very (./29) :
La plupart des cultures ont eu des heures prospères culturellement, et de longues périodes de stagnation ou déclin.

Si tu ajoutes "minime" (ou "relatif") à la fin de ta phrase, je pourrais presque être d'accord. tongue
very (./29) :
Donc, introduire la "réflexion" à l'école comme ils l'ont fait, sauf peut-être dans quelques très bon collèges et lycées, c'est clairement une catastrophe, c'est même nuisible: ça fait juste perdre du temps qu'on tentait d'utiliser avant pour acquérir quelques connaissances.

Non, amha, c'est tout le contraire. Ca permet d'optimiser son temps, en sélectionnant les bonnes informations à connaître (plutôt que de devenir un petit dictionnaire incapable d'aligner la moindre pensée), et ça peut, si c'est bien mis en place, faire aller beaucoup plus loin que la simple "expression" (pour reprendre ton expression, haha).
vince (./30) :
le problème c'est surtout qu'on s'entête à croire que les élèves d'aujourd'hui doivent tout savoir sur tout

pencil
Du coup, dès qu'il ne savent qu'un peu sur tout, on se met à regretter un temps passé largement idéalisé.
The_CUrE (./42) :
du gavage technique

C'est pas faux, ça a un peu viré comme ça : les profs voulant faire ingurgiter aux élèves des réflexions pré-mâchées, j'ai eu ça à l'oral du bac français ("apprenez les commentaires par coeur"). Alors que c'est, selon moi mais je peux me tromper, pas la démarche initiale des programmes.

pencil Nil, dans l'ensemble.
very (./52) :
Mon discours c'est plutôt: on va vraiment dans la mauvaise direction.

Ouais, mais bon, quand on te lit, on voit clairement que la "bonne direction" elle appartient au passé. C'était donc mieux avant, cqfd tongue
very (./62) :
Moi j'explique ça a un gamin en 5 minutes

C'est probablement possible. A une classe de 30 élèves, peut être pas aussi facilement. D'autant plus que, faire comprendre sur le moment, c'est facile. Mais faire intégrer sur le long-terme, c'est déjà plus délicat (va leur demander, aux 30 gosses, une semaine après, s'ils se souviennent des légo1 + légo2 ou je ne sais quoi).
C'est pour que la compréhension se fasse mieux, que l'on y passe du temps.

Laisse moi deviner, ... tu viens de prépa ? (no offense, hein, moi aussi). Mais c'est juste que, quand on vient d'une classe où 40 élèves sont tous (ou la plupart) bossent comme des malades (ou ont des facilités d'assimilation des connaissances) pour suivre le rythme et où les chapitres s'enchaînent et ne se ressemblent pas (et encore, j'étais pas dans le calvaire des matheux), on aimerait que ce soit comme ça partout. Mais ça c'est des conditions idéales.
On oublie que chez les enfants, souvent, l'accumulation des connaissances n'intéresse pas, qu'ils n'en voient pas vraiment l'utilité (surtout en banlieue, et à raison) et ont d'autres préoccupations. (Expérience personnelle inside : je donne des cours de soutien à des collégiens de ZEP)
very (./62) :
C'est de l'application pratique élémentaire...

C'est aussi peut être ça qui permet d'intéresser les enfants, de stimuler la curiosité, de susciter des vocations (pourquoi pas ? j'ai su dès la sixième que l'histoire me bottait, lorsqu'on parlait des détails insignifiants de l'Egypte antique - à peu près l'équivalent des "trucs pas sérieux" en physique).