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NilLe 06/04/2009 à 14:59
very (./106) :

Humpf... en fait tu reprends l'opposition classique entre les arts & sciences humaines qui ont un rapport direct au "Moi" (toutte Å“uvre artistique, philosophique , et même sociologique, révèle quelque chose sur son auteur, est une extériorisation de ses tourments profonds, intimes... ) et les sciences "dures" qui seraient censé en être éloignés. (dit autrement: on ressent très personnellement une question philosophique ou une Å“uvre d'art qui nous touche -- ça pose des questions sur notre moi.. -, alors qu'un mathématicien ne ferait que de s'amuser avec des trucs formels: de l'intelligence qui ne touche pas à l'intime, qui est "pure abstraction"...). On pourrait en discuter sans fin, ma thèse c'est qu'au plus profond, derrière l'inconscient, le rapport à la créativité est aussi intime en mathématique qu'en littérature: c'est juste que dans le premier domaine l'évidence saute aux yeux -- les gens en sont conscients, le schéma est simple et assez direct -- et que dans le second c'est beaucoup plus caché, inconscient, indirect. La philosophie est un peu au milieu, elle essaye de le cacher sans jamais y arriver. -- toute philosophie reste en premier lieu la confession de son auteur.

Ben je ne suis pas loin d'être d'accord avec toi, mais pour une toute autre raison... Si Einstein avait su à l'avance ce qui allait être fait de sa découverte, l'aurait il réellement publiée ? S'il avait eu les moyens de retirer cette connaissance au monde l'aurait-il fait ? Je me place plus dans l'optique de "que vais-je laisser à l'humanité après moi ?" ainsi que "que vais-je lui laisser de moi ?".