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onurLe 08/07/2009 à 03:14
Disclaimer: je commence par un troll pour illustrer, mais ensuite c'est très réfléchi et très philosophique. SVP ne me sortez pas des exemples du genre "oui mais les dév. de Fedora se sont vachement calmés par rapport à machin". J'aimerais qu'on discute VRAIMENT en terme de philosophie. Dans l'idéal, on ne citera aucun logiciel.

[partie troll]
Je constate une chose.
un mec qui sait programmer, du moins autant que moi, en chie avec linux.
Un mec qui sait programmer == un mec qui a du bon sens, qui est relativement à l'aise avec l'informatique.
en chier == passer des heures à trouver comment faire un truc (meme basique) et à le faire marcher.
Comment est-ce possible qu'il en chie autant avec linux? La seule réponse que je peux trouver c'est que c'est mal fait.

Constats: (dans le libre en général et pas juste linux)
* il n'y a jamais rien d'intuitif (que ça soit l'interface d'utilisateur ou des réglages ou quoique ça soit)
* pour un logiciel, il y a plusieurs versions incompatibles entre elles avec des docs et tutos qui trainent ça et là sur internet, et qui ne précisent pas leurs validités en terme de version.
* pour un type de logiciel donné, il y a plusieurs logiciels qui font la même chose ou des forks d'un même logiciel.

[/partie troll]
[partie objective et suivant une logique]

Je pense que les causes sont
* les gens qui codent pour du libre n'ont aucune notion d'ergonomie. Souvent geeks très poussés, les interfaces n'est pas leur domaine et sans meme parler d'interface, ça les choque pas qu'on aie à éditer 5 fichiers pour changer un paramètre d'un logiciel.
* ils sont en général très engagés. C'est ce trait de caractère qui les pousse à coder pour du libre (anti-capitalisme etc.) mais c'est aussi ça qui leur fait prendre partie religieusement d'une techno bien précise (guèguères entre les différents codeurs des linux)
* ils sont en général fermés: "seul le C est bien, C++ poubelle", "GNOME c'est bien KDE sux".. L'engagement "politique" qui les pousse à l'aveuglement.
* il n'y a aucune réelle coordination. La tyrannie est contre la philosophie du libre. Mais en réalité "le libre" est aujourd'hui c'est un ensemble de tyrannies. Quand une tyrannie devient insupportable pour les citoyens, ils ont la possibilité de créer leur propre tyrannie (on appelle cela un "fork")

On en voit malheureusement trop souvent les exemples. Il ne s'agit pas de s'attaquer à ces gens là, car si ce n'était pas eux, ça serait d'autres personnes à leur place, toujours aussi caractérielles.

Je pense que les questions d'ergonomies pourront être réglés à terme, les utilisateurs faisant le poids, il arrive que le libre sorte des logiciels intuitifs. Néanmoins, c'est le comportement décrit dans les autres points qui m'inquiète pour le libre.

Ce comportement, catalyseur en premier lieu, est maléfique à la philosophie du libre en étant à l'origine d'une dépense d'énergie par des tas de gens talentueux à entrer dans des guerres, des conflits d'intérêts, de sur-usage de forks en anéantissant ainsi toute productivité et toute cohérence.

Voilà pourquoi je pense que l'ampleur du libre est borné. De part sa nature, il alimente des éléments qui lui sont défavorables.
[/partie objective et suivant une logique]