Je vois. Dommage, il y a eu quelques posts avec de vraies réflexions.
Je ne parlais pas du seuil d'apprentissage d'un programme. Et je ne dis pas non plus que interface graphique est mieux que les config par fichiers. Mais parfois il y a des choses qui restent injustifiées. Pourquoi ils ont pas utilisé "CTRL+V" pour paste dans emacs? pourquoi les menus sont si inchiables dans GIMP? Et même dans les config par fichier, on peut avoir une certaine notion de simplicité.
Bref, l'ergonomie est une chose. Mon réel point est comme le rappelait very, ce désordre, inévitable d'après les fondements même du libre (au sens stallman), qui provoque une contre productivité.
Effectivement, parfois il y a une cohérence dans l'ensemble du travail, une hiérarchie bien établie autour d'un projet libre. Mais ceci ne dépasse pas la portée du projet. Lorsque les divergences arrivent, on fork. Pourquoi est-ce une perte? Parce que cela crée une incohérence quand un utilisateur veut faire ce que faisait le logiciel unique de départ. Avec des forks, maintenant on se retrouve avec 5 façon différentes de lancer/stopper un service sous linux, avec une dizaine d'outils pour installer des packages, avec des dizaines d'outils pour compiler correctement. Ce n'est pas du tout une question d'habitude de travail ou quoi, c'est une question de cohérence générale. Il y a probablement de centaines d'autres exemples où une organisation/cohérence plus générale serait bénéfique à tout le monde. A vrai dire, je ne vois aucun cas où ce genre de désordre est bénéfique à l'ensemble.
Et contrairement aux questions d'ergonomie que j'évoquais, ce problème ne sera pas résolu avec les communautés libre grandissantes, bien au contraire. La nature même du libre pousse à cet incohérence et cette contre productivité. La masse du libre, càd des développeurs des logiciels et donc des utilisateurs du libre, ne pourra pas aller au delà d'une certaine taille et est contraint d'être bornée.
Ces réflexions ne s'appliquent pas forcément au logiciel, mais à n'importe quel travail qui pourrait être fait avec la philosophie du libre (au sens stallman). C'est pour ça que c'est un débat purement politique et pas du tout geek au final
(ça expliquerait les dérives hors-sujet de certains?
)
Edit: réponse à very: Dans le cas de Darwin, c'est exactement le contraire, il y a une hiérarchie globale et cruelle (certains doivent survivre) et c'est ce qui relie les "désordres". Or dans le schéma du libre, c'est des mondes hiérarchisés totalement étanches, si étanches que seul le fork permet d'en sortir, avec comme seul possibilité de créer son propre monde hiérarchisé. Aucune loi ne leur impose une cohérence globale.