Myth (./874) :
Alors là, je suis curieux. A quoi fais-tu allusion?
A la fiscalité française par exemple ?
Myth (./874) :
C'est pas un peu utopique, le modèle libéral ? La main invisible et tout ? Parce que dans le monde réel, je connais des types qui ont été sapés sur fond de crise parce que le marché leur proposait d'aller voir ailleurs en Inde s'ils ne pouvaient pas y trouver le vrai progrès social à 300€ par mois. Au pif, Continental. Qu'il soit le moins pire des systèmes, pourquoi pas, je demande à voir. Mais que faire de ses dérives ? Les accepter gratuitement au motif que ce ne sont que d'indésirables effets secondaires ? A fortiori, où est le côté humain dans ton raisonnement ? Tu parles d'un système comme d'une belle mécanique, soit, j'ai moi-même une très belle mécanique qui dort dans mon lit tous les soirs. A ceci près qu'un système n'est pas une fin en soi (ou alors, on accepte l'idée que le sens de la vie soit de remplir des formulaires et des fichiers Excel, non merci madame) et qu'il est au *service* de quelque chose. En l'occurence de l'Humanité, ça serait pas mal. Et pour des niveaux de vie qui s'élèvent, combien se font dans la douleur ? Et est-ce que le vrai progrès social est d'avoir une télé HD pour tous ou de construire un espace citoyen par et pour l'habitant ?
Ce n'est pas le marché qui leur propose, c'est une obligation juridique aussi absurde soit elle en matière de reclassement... Tu te trompes de cible.
Enfin tu réduit le libéralisme à une simple théorie économique alors que c'est un ensemble philosophique immense. De Locke et Voltaire à Samuelson, il y a un énorme corpus intellectuel, et je ne pense pas qu'on puisse taxer les premiers d'avoir négligé "l'espace citoyen". Le libéralisme, c'est aussi la fin de la détention arbitraire, la liberté d'opinion, l'égalité des sexes...