Mais bien sûr que si on a besoin de rapprocher sa main du feu pour savoir que ça brûle

La transmission des connaissances, ça existe pas, c'est du tout superficiel, du savoir livresque onanique, du ciel des grands principes et des recommandations délirante. Toute vraie connaissance est en définitive connaissance sur soi-même, c'est-à-dire réflexivité sur son vécu. Tout le reste est du baratin por scolastique impuissants et universitaires moisis.
Je n'ai rien contre la culture, qui là, oui, se transmet. Mais ce n'est pas la même chose. La culture, sans incarnation, sans chaire et os, c'est quoi ? Pas grand chose. La culture commence à prendre sens quand, justement, elle rejoint en nous la connaissance intime : et là on se rend compte que notre culture a déjà formalisée, transcendé, magnifié et normalisé bien des choses qu'on a connu intimement. C'est cette reconnaissance de notre culture comme meilleur vecteur et représentation de pans entiers de notre connaissance intime qui fait, justement, que l'on s'attache à la culture, qu'on la transmet...
Qu'est-ce qu'une œuvre d'Art sans frisson ? Un divertissement matérialiste. Avec frisson ? Une représentation transcendante d'une connaissance intime. Qu'est-ce qu'une Histoire ou un mythe où l'on ne reconnait rien qui n'est en nous ? Un long bavardage, un récit sans intérêt. Qu'est-ce qu'une histoire ou un mythe ou l'on se reconnait ? une expression d'une partie de nous-même, de notre identité, de notre être....
Bref, il ne faut peut-être pas toujours se bruler, quoique, mais il faut a minima bien sentir la chaleur, bien sentir au fond de nous que si on continue ça va brûler sévère...