C'est clair que le sBibi staïle c'est pas mal pour se faire remarquer (puis il y a toujours la possibilité qu'un jour une jolie demoiselle [ou un gros mec velue] vienne se frotter contre toi pendant que tu dors sur la banquette au fond de la rame de métro

).
Sinon, je ne suis pas vraiment d'accord avec grand monde (sauf ptetre avec sBibi, mais bon, ça ne sera pas la première fois ; pis un peu avec Moumou aussi) :
- à mon avis, créer l'opportunité de rencontrer quelqu'un et d'intéresser, ce n'est pas être malhonnête... sauf si c'est fait de façon à manipuler la personne, encore que la communication en soit peut-être ramenée à un ensemble de codes manipulateurs, mais à ce compte là, on peut très bien rester chez soi à s'encrouter en attendant la mort.
- à mon avis, utiliser un objet/un vêtement/un comportement pour attirer l'attention ce n'est pas non plus être malhonnête, même si c'est calculé pour que ça puisse avoir cet objectif. Il y a énormément de choses dans la vie que l'on prépare, que l'on calcule, que l'on évalue, et il ne faut pas penser que ça soit systématiquement une mauvaise chose. Quand on évite de parler d'un sujet qui fâche à un instant I (^^) en calculant que c'est mieux de calmer le jeu pour l'instant pour pouvoir en parler après, c'est un calcul, est-ce malhonnête pour autant ? Le poids du langage (et j'utilise bien le mot langage et pas le mot "mot" parce que je parle de l'ensemble des langages - gestes, comportements, habits...) dans les relations avec les autres est extrêmement fort et ne doit pas avoir plus ou moins d'importance que la façon dont on peut parler à une autre personne.
Il faut cependant faire très attention. Certaines personnes usent et abusent de ces modes de communication et en saturant le signal, on le rend totalement inintéressant. On peut faire un parallèle entre ça et les gens qui parlent trop ou qui accaparent l'espace de dialogue pour ne parler que de eux (ou qui font semblant de parler des autres pour ne parler que de eux, ce qui revient au même).
- à mon avis, Ethaniel se trompe. Je ne suis pas le mieux placé pour parler, mais je ne le considère pas comme un déchet de la race humaine, au contraire. Je crois par contre qu'il souffre d'un mal assez "amusant" et très masochiste qui consiste à être très heureux dans le malheur (somme toute très relatif) qu'il connait bien et qui lui apporte une forme de réconfort : pas de surprise(s), des sentiments finalement assez agréables (le spleen est quelque chose d'assez amer mais de tellement bon quand on y a goûté, c'est triste, doux et chaud). Le problème est quand on n'arrive même plus à se sortir de ça par habitude ou par facilité (on aimerait tellement ! mais ça reviendrait à remettre tellement de choses en cause que... ben non). Contrairement à ce que beaucoup de gens peuvent penser, le bonheur, ça s'apprend, mais surtout ça se partage. Et l'apprentissage n'est pas facile (même si on a tout pour être heureux, le modèle social occidental et les travaux de psychanalyse* à travers les années nous ont appris que c'était plus compliqué qu'un simple "tu n'as pas à te plaindre de ta situation, tu as tout pour être heureux").
La réaction la plus habituelle vis-à-vis de ces comportements (dont je suis aussi victime, j'ai longtemps été "dans la peau d'Ethaniel Malkovitch") est que dans un premier temps on s'attache à la personne. Puis, lorsqu'on comprend sa détresse, on s'y attache. Puis, excédé, on essaye de lui foutre des coups de pieds au cul pour le/la forcer à se bouger. Et enfin on se casse, vraiment énervé. Ca tombe bien, c'est exactement ce que voulait la personne [même si c'est inconscient]. Et on recommence.
momotte (./4876) :
a force d'etre obnubile par les gens qui te regardent de travers, tu finis par ne plus voir qu'eux hein...
Et je vais même ajouter : à force d'être obnubilé par son apparence propre aux yeux des autres, on peut sombrer dans une forme de paranoïa (typique des adolescents ["raaah mais pourquoi je suis si moche et j'ai tant de boutons ?" alors que quand on se regarde en photo des années plus tard, on ne comprend pas : mais où sont les boutons qui me pourrissaient tant la vie ?) mais qui touche aussi énormément de gens (dont moi hein, c'est aussi normal, là où ça devient difficile à supporter - pour soi et pour les autres - c'est quand ça devient le comportement principal.
*Petite note à vince qui a en horreur ces gens là : je sais pourquoi (puis qu'on en a parlé par le passé) tu rejettes ça, et je le comprend tout à fait. Cela dit, bien que certains thérapeutes/analystes soient de vrais cons imbus de leur personne et persuadés de détenir une certaine vérité, il ne faut pas négliger les travaux faits sur le conscient/l'inconscient et sur les relations humaines car, indépendamment d'une utilisation clinique, ils ont l'avantage d'offrir un éclairage souvent inhabituel de nos relations et difficultés rencontrées dans notre vie. Je ne suis pas partisan du "tout psy" (bien au contraire, même), mais nier certains pans des connaissances du XXIème siècle serait - AMHA - une erreur.
Bon, désolé du pâté, et ce n'est pas forcément très clair. Tant pis. C'est.