655Fermer657
HippopotameLe 30/03/2011 à 21:31
spectras (./652) :
Le sodium 24 a une demi vie qui reste raisonnablement courte point de vue contamination (15h, soit une division par 2000 toutes les semaines).

Oui, avec une telle demi vie on doit considérer que la radioactivité à terme est nulle, elle n'existe que pendant le cycle de fonctionnement du réacteur (comme l'eau des filières à eau légère).
Qui plus est il faut voir que le produit de la décroissance du Na24, le magnésium 24, n'est lui même pas facile à activer (le Mg25 et le Mg26 sont stables, le Mg27 a encore une demi vie courte de 9.5 minutes)


En outre le sodium a une section efficace très petite (c'est bien le but), et il se forme donc peu de Na24.


Voilà un tableau avec les sections efficaces du sodium et de quelques alternatives :

FIZ7

On étudie aussi le refroidissement au plomb liquide, et à l'alliage plomb-bismuth liquide. Le plomb a d'autres avantages (moins de risque d'incendies) et d'autres inconvénients (plus corrosif pour la tuyauterie), du point de vue neutronique on voit qu'il est intéressant aussi.

A priori, des infos que j'ai pu trouver, l'irradiation de l'eau salée ne doit pas produire de sodium 22 ?

Hmm je n'en sais rien, mais pourquoi du Na22?

Ça doit certainement produire du chlore 36 (demi vie 300000 ans, embêtant), qu'on a déjà détecté à l'époque des essais nucléaires en mer, et puis au delà du Na/Mg/Cl ya énormément d'atomes divers et variés, en quantité assez importante et susceptibles d'être activés.

Cela dit l'essentiel de la radioactivité portée par l'eau de mer utilisée comme refroidisseur d'urgence est due à la pollution du cœur.