./855 > J’ai bien dit « à vérifier », peut-être mon prof a-t-il eu des mauvais chiffres (et en 86 j’étais un peu jeune pour penser à chercher les chiffres publiés).
Et je ne minimise pas, il est évident que prendre en quelques jours la dose de quelques mois fait plus de dégâts que cette même dose répartis, justement, sur ces quelques mois : il n’empêche que ce n’était pas non plus, comme voulaient le faire penser les anti-nucléaires, des doses valant plusieurs décennies/siècles d’irradiation naturelle, il faut savoir garder le sens de la mesure.
manoloben (./855) :
(cancer de la thyroide en nette hausse depuis)
Chiffres ?
Si ta « nette hausse » est aussi nette que la dose « nettement plus faible » de l’école 20 minutes plus loin, c’est-à-dire un coefficient inférieur à 3, laisse-moi roulez des yeux

…
Je viens de les chercher, ces chiffres, et voici ce que ça donne (mes commentaires sont après les «

») :
http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/cancer-thyroide/articles/9609-cancer-thyroide-chiffres.htm
Chaque année, on dénombre près de 3 800 nouveaux cas de tumeurs de la thyroïde.
Le cancer de la thyroïde touche en moyenne 7,5 femmes pour 100 000 et 2,2 hommes pour 100 000. En comparaison, le cancer du sein frappe 110 femmes pour 100 000. Ces cancers sont donc relativement peu fréquents et ne représentent que 1,3 % de l’ensemble des tumeurs.
Mais depuis les années 1970, ils ne cessent d’augmenter en France et dans la plupart des pays occidentaux.
Rappel : à moins que la centrale ukrainienne ait envoyé ses particules radioactives à une vitesse supérieure à celle de la lumière afin de les faire remonter dans le temps d’une quinzaine d’années, je doute de l’influence de Tchernobyl dès les années 70
.
La quantité tissu enlevée et analysée est plus importante, ce qui augmente également la probabilité de détecter des cancers ou des micro-cancers. Le registre de la région Rhône-Alpes témoigne de ces découvertes fortuites, qui représentent pas moins de 26 % des cancers de la thyroïde.
Une partie de la « hausse du cancer » vient en réalité de l’amélioration du diagnostic.
L’hypothèse d’une augmentation de la radioactivité ambiante liée aux essais nucléaires atmosphérique n’est pas confirmée par les observations de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS). Elle aurait dû être maximale sur les personnes nées pendant la période 1945-1965 (seule une exposition dans l’enfance provoque une augmentation du risque). Mais on n’observe aucun pic d’évolution mais plutôt une augmentation régulière du risque ;
L’augmentation régulière est incompatible avec un événement ponctuel, genre, au hasard, 1986.
De même, la responsabilité de l’accident de Tchernobyl est écartée par l’étude des chercheurs de l’InVS : "Les tendances de l’incidence ne présentent pas d’accélération après 1986, et les incidences les plus fortes sont plutôt observées dans les départements de l’Ouest de la France, départements moins exposés au nuage radioactif que ceux de la partie Est". Notons cependant que l’influence sur des individus exposés pendant leur enfance est actuellement l’objet d’une étude en cours de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2003/sem01/mag0425/sa_6706_thyroide_tchernobyl_consequences_02.htm (autre page du même dossier)
L’augmentation régulière du nombre de cancers de la thyroïde est observée en France depuis 1975, soit bien avant l’accident de Tchernobyl et ne peut lui être attribuée car elle est constatée dans des zones non touchées par le nuage radioactif. Pour souligner ce phénomène, le communiqué de l’InVS souligne que "les taux de cancers de la thyroïde les plus élevés sont observés par les registres de surveillance des cancers situés dans les départements de l’Ouest (Calvados) et du Sud-ouest (Tarn, département français qui a connu la plus forte augmentation du cancer de la thyroïde entre 1982 et 2001).
Des taux parmi les plus bas sont retrouvés dans les départements d’Alsace". Ces taux ne sont pas proportionnels à la contamination et touchent essentiellement les adultes, pourtant moins sensibles aux rayonnements ionisants que les enfants.
En conclusion, les spécialistes français du nucléaire et de l’épidémiologie estiment que l’accroissement du nombre de cancers de la thyroïde est le résultat d’une "amélioration des pratiques diagnostiques (meilleur diagnostic avec l’essor de l’échographie, changement de la prise en charge chirurgicale…) amenant à découvrir de nombreuses formes asymptomatiques ignorées auparavant". Une thèse déjà évoquée en 2003 par l’Institut de Veille sanitaire (InVS).
Les résultats préliminaires présentés par l’InVS reconnaissent que la variation du taux de cancers chez l’enfant est difficilement quantifiable, tant le nombre de cas est faible. "Bien que non significative, une surincidence des cancers thyroïdiens est notée chez les 0 - 19 ans dans les régions situées à l’Est de la France. Dans l’Est, le taux d’incidence est de 6,3 par million d’enfants, variant de 5,0 à 7,6 (intervalle de confiance à 95 %). Dans l’Ouest, ce taux est de 4,7 par million, variant de 3,9 à 5,53. (…) Ces résultats seront à réexaminer à la lumière des résultats de l’étude cas-témoins sur les facteurs de risque des cancers thyroïdiens, actuellement en cours dans l’Est de la France".
6.3 cas par million sous le nuage au lieu de 4.7 cas par million hors nuage (taux naturel, donc), avec en outre les plages statistiques se recouvrant tellement il y a peu de cas à étudier(*), ça ne fait donc que 34% d’augmentation ! +34%, ×1.34 sur quelques dizaines de cas, c’est ça, une « nette hausse » ?
(*) Vu que l’intervalle de confiance est donné, j’ai pu recalculer le nombre de cas relevé : environ 90 cas (au lieu d’environ 68 cas attendus, soit apparemment 22 cas supplémentaires) sur 14.32 millions dans l’Est, environ 129 cas sur 27.27 millions dans l’Ouest, ce qui colle avec les chiffres du paragraphe 4.2.2 de
ce rapport ; je confirme donc les quelques dizaines de cas servant à cette statistique.
Désolé, mais il n’y a rien de net, rien.
(Méga-cross avec les posts
./856 et suivants, je lirai plus tard, j’ai faim !)
(Edit: smiley

inopiné retiré.)