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Lionel DebrouxLe 10/09/2014 à 07:43
NTFS-3G est antérieur à 2007, je l'utilisais déjà à la fac d'informatique. La toute première version publique n'était pas bien rapide sur les gros fichiers (difficile de copier un ISO de 700 MB vers une partition NTFS), mais très vite, les versions suivantes comportaient de grosses améliorations, et l'allocateur de blocs de NTFS-3G était moins con que celui des Windows contemporains: moins de fragmentation interne des fichiers. NTFS-3G n'a été publié qu'à partir du moment où il ne détruisait pas les données, et chaque release a toujours été précédée par la réussite d'une grosse suite de tests qui s'est enrichie au fil des versions.
Et vous pouvez être sûrs que si NTFS-3G avait détruit les données (comme Captive-NTFS et d'autres choses), on en aurait entendu parler, les fanboys ne s'en seraient pas privés...
Linux étant quelque chose de très très vaste, tout dépend de la distribution que tu install, si j'install une debian basique, je suis quasi sur de pas pouvoir faire le dixième de ce que fait Windows de base, alors tes arguments ne tiennent pas

Mais l'un (chroot par défaut Debian) prend deux ordres de grandeur moins d'espace disque, et peut-être bien également deux ordres de grandeur moins de RAM, que l'autre, voir plus bas. Il faut bien que ça se retrouve quelque part wink
Et si, pour faire une comparaison plus pertinente, tu prends une distro user-friendly (toutes les distros connues le sont, de nos jours, même Debian - à moins de choisir une édition spéciale ou destinée à des plate-formes non graphiques, bien sûr), même dans sa version CD, tu as quantité de choses qu'un Windows ne fait pas out of the box (souvent LibreOffice, parfois gcc + binutils + quelques packages de dev), nécessitant l'installation de logiciels tiers trouvés ça et là (plutôt que de disposer de manière centralisée de 40000+ packages binaires Debian précompilés issus de 11000+ packages source, installables en quelques clics / pressions de touches)... En revanche, avec Linux, tu n'as pas les softs lourds et mal faits ajoutés par le fabricant de la machine de marque, qui polluent le Windows utilisé par la plupart des consommateurs - et c'est une bonne chose.


Pas plus tard qu'hier, ma machine professionnelle a été ralentie de 9h30 à au moins 17h45 (je suis parti avant que ça finisse) par la réinstallation d'un foutu Windows 7 dans une VM. On parle d'un Core i7-3740QM (Ivy Bridge), quad core avec HT à 2.7 GHz, équipé de 8 GB de RAM en 2 barrettes, et accessoirement d'un écran 17" bien entendu 1920x1080, c'est à dire d'une classe de machine professionnelle dont rêveraient certainement plusieurs participants à ce topic car ils se farcissent toujours des choses beaucoup moins bien au quotidien... Avec sa coque métallique dessus et dessous et son alim 19V 12A, elle dépasse 4 kg.
Bien sûr, pour faire le vrai travail, j'ai Linux, parce que dans l'équipe, contrairement à beaucoup de gens dans la boîte, nous développons du soft qui fonctionne sous Linux pour des raisons de contrôle, de sécurité, de légèreté et parce qu'il doit tourner sur un jeu de plate-formes embarquées sur lesquelles le lourd et closed source Windows, même dans sa version embarquée, ne sera jamais porté. Cependant, la règle, dans la maison, est d'avoir un Windows, et le fait est qu'on peut quand même en avoir besoin rarement, du genre pour devoir faire des tests entre notre logiciel et un logiciel propriétaire pour Windows + .Net, nécessitant licence, qui ne fonctionne pas sous Wine + Wine Gecko + Wine Mono (j'ai essayé avant, bien sûr).

C'était une réinstallation, parce que l'installation précédente, qui avait également pris une journée en mars, avait échoué. Je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'à récemment, puisque j'avais passé 5 mois sans allumer la lourde VM (faut 2 GB à 2.5 GB de RAM). Dans la précédente installation, Windows Installer était cassé, ce qui empêchait bien sûr d'utiliser les applications qui utilisaient le framework de packaging intégré à Windows, d'ailleurs pas connu pour sa perfection, mais c'est un autre sujet.
Quand je suis parti hier soir, après plusieurs reboots et re-logins sur la VM, elle était toujours en train d'essayer d'installer des mises à jour de sécurité. Sur le jeu de 51 mises à jour, un tiers ont foiré, et il a fallu plus de 75 minutes pour installer ce jeu (il en était à la vérification quand je suis parti).
En rentrant, ce matin, je vais continuer ce petit jeu à la con, qui m'empêche bien sûr de bosser normalement: même si le scheduler disque de Linux est beaucoup plus malin que celui de Windows (traditionnellement, les benchmarks standard Windows tournés sous Wine reportent facilement *2 à *3 sur les performances d'accès disque), je n'ai pas de SSD ou SSHD, et puis ces 2 GB de RAM utilisés par la VM sont utiles pour faire des make -j6 ou -j8 (j'en fais beaucoup quand je modifie les classes de base) sur la base de code alors que Firefox, Qt Creator et quelques autres trucs tournent en permanence...
Heureusement que j'ai d'autres choses à faire en parallèle, moins gourmandes sur cette machine-là, ou sur d'autres machines.
[EDIT 10h: ça fait un quart d'heure que j'ai demandé à la VM de redémarrer, ça n'est toujours pas fait, la configuration des updates est toujours en cours, paraît-il à 15%. Et connaissant Windows, il va encore y avoir des mises à jour à faire au début du démarrage...]
[EDIT 10h30: n'y tenant plus, j'ai exécuté ionice -c3 -p<...> sur plusieurs processus & threads du virtualiseur. Ca ne va pas accélérer la machine virtuelle, mais l'interactivité du système Linux hôte est nettement meilleure !]

Ah, et quand je suis parti, l'espace disque consommé par la VM (mesuré par Windows lui-même, je ne parle pas de la taille supérieure du fichier de la VM sur la partition Linux hôte) dépassait 30 GB. Un chroot Debian issu de debootstrap avec les paramètres standard fait moins de 300 MB. Une installation d'une distro user-friendly issue d'un CD fait moins de 3 GB, car on n'arrive à mettre qu'un peu plus de 2 GB de binaire exécutable + données compressés sur un LiveCD.