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BrunniLe 08/09/2019 à 16:11
Nil (./5978) :
Je n'accuse pas les posteurs présents d'être coupables d'agressions envers les femmes, j'accuse les posteurs ici de minimiser les agressions qui sont faites aux femmes, en utilisant un vocabulaire misogyne ("y a que les femmes pour" ; "un problème hormonal sûrement"...).
Je crois que c'était clairement de l'humour un peu provoc. Soyons francs, c'est digne d'une sitcom quand même qu'on arrive à se taper un burnout à vouloir "convaincre les autres qu'on a raison", et droit-derrière repartir en croisade contre les mêmes autres car "ils devraient nous écouter" grin Quoi qu'il en soit c'était simple, incisif, mais prêt avec des arguments derrière pour justifier la synthèse. Désolé si ça t'a offensé.

Nil (./5978) :
Mon argument à l'encontre de Nhut n'est pas qu'il puisse manifester sa colère, c'est qu'il le fasse tout en disant par ailleurs (dans le cadre d'une argumentation) que manifester sa colère ne mène à rien.
(Et je me plains ici extrêmement rarement de choses qui me sont arrivées ; en général, lorsque je poste dans FUUU[...]UUUCK, c'est plutôt parce que j'ai fait une connerie moi-même ; mais je fais confiance à tes capacités d'indexation, depuis la fin des années 90 il y a probablement des posts où j'ai pesté contre quelqu'un)
Une petite parenthèse qui vaut ce qu'elle vaut d'ailleurs, je pense que ceux qui pratiquent la complainte compulsive (🙋) sont au contraire très bien placés pour en comprendre les dangers et en parler.

Nil (./5978) :
Si on ne permet pas aux femmes de parler des violences (directes, indirectes, culturelles, sociales...), et si lorsqu'elles en parlent on les traite de SJW, alors on ne permet pas (entre autre) de faire évoluer la situation de façon optimale concernant les violences (physiques, psychologiques ou sociales) qu'elles subissent.
Ça me fait penser que tu as savamment complètement évité de répondre au paragraphe qui parle des violences psychologiques et sociales faites des femmes aux hommes. Elles n'existent pas peut être ? Ça ne dérange personne ça ce comportement sexiste ? embarrassed

Nil (./5978) :
Brunni (./5975) :
Et si on donnait le droit aux hommes de ne pas être féministes
Ouais, tiens, on devrait aussi donner le droit aux blancs d'être racistes \o/
(J'ai l'impression que, pour vous, être féministe, c'est une tare ; de base, c'est juste vouloir que les hommes et les femmes aient les mêmes droits et devoirs, et droit au même respect ; et il n'y a pas "un" féminisme, mais "des façons de concevoir le féminisme", tout comme il n'y a pas une façon de concevoir les libertés individuelles, mais plusieurs courants)
Ta comparaison passe par des négations un peu hâtives. droit(être raciste [négatif]) !== non devoir(être féminisme [positif]).

Quoi qu'il en soit tu fais bien de rappeler qu'être feminisme c'est juste souhaiter que les hommes et femmes aient les mêmes droits et devoirs. Ce qui n'est pas le cas des militantes de l'article (féminisme != '[néo-]féminisme', comme 'ordinateur' != 'Dell'). Ce sont des néo-féministes (activistes d'un groupe qui se revendique féministe) mais elles font un peu plus que ça. Le féminisme de première génération, qui s'est arrêté en 1960, correspond mieux à ta définition en effet. Mais ça reste une option d'adhérer au reste je pense. Ce qui est un devoir c'est de ne pas opprimer les autres [hommes et femmes].

Nil (./5978) :
Brunni (./5975) :
(c'est valable aussi pour le boulot, etc.). Qu'un burn out est encore bien gentil comme résultat pour une vie aussi aigrie et déconnectée. Mais le SJW fonctionne en moyenne pas si mal en réalité, surtout pour les femmes.
Je ne suis pas sûr de comprendre cette phrase... surtout quand tu l'inscris dans l'histoire juste après alors que le SJW est quelque chose qui se définit justement par Internet.
Ouais, j'ai faussement amalgamé SJW et militant. Je parle de militante zélée dans ce cas (et Kevin).

Nil (./5978) :
C'est comme ça qu'elles ont toujours fait historiquement, puisque c'est elles qui contrôlent l'enseignement (traditionnellement du fait qu'elles éduquent les gamins et peuvent donc les programmer très précisément, garçons comme filles)
Ahahahahahahah.
Non mais... c'est aux antipodes de la réalité et de l'histoire de l'éducation x_x
L'éducation ne vient pas des femmes, historiquement, elle vient d'abord du clergé, puis de l'instituteur (je ne vais pas revenir sur le fait que le métier d'instituteur a été fortement masculin lorsqu'il était synonyme de connaissance et de valorisation sociale, puis qu'il s'est féminisé lorsque ça a été moins le cas).
Justement j'aimerais (sincèrement) bien comprendre. Mon impression est que l'école a un pouvoir limité sur l'enfant (typiquement dans une famille de tennismen, y a une chance élevée que le fils fasse pas bcp d'études et finisse dans la compétition, même si l'éducation dit qu'il faut travailler dur tout ça). En admettant que l'éducation soit exclusivement masculine, alors on est dans du 50-50% avec la maison. Quand tu observes très bien les adultes et que tu parles avec eux (j'aime jouer au psy), tu constates qu'une grosse partie de leurs croyances viennent de leur maman, ce sont des choses qui n'ont jamais été questionnées et se retrouvent 30 ans plus tard intactes. Enfin c'est juste mon expérience.

Nil (./5978) :
par contre c'est un pouvoir qui marche, juste pas à 100% dans l'absolu, et il demande du temps. Mais il fonctionne plutôt bien -- beaucoup mieux que la force, vous inquiétez pas pour elles.
Ça fonctionne tellement bien que les sociétés & cultures où les femmes sont celles sur lesquelles on s'appuie le plus pour l'éducation sont aussi celles où les stéréotypes genrés, le patriarcalisme et les violences qui sont infligées aux femmes sont les plus fortes. Parce que ce n'est pas qu'une histoire d'éducation ou d'instruction, c'est une histoire de modèles et de stéréotypes.
J'aimerais un peu plus de précisions sur ces périodes justement, parce que ma constatation du monde dit :
* Il y a énormément de violences faites aux hommes (notamment psychologiques) par des femmes qui ne sont pas comptabilisées comme telles,
* On a une vision sexiste des violences, plus probables d'être produites par les hommes, et un un énorme biais dans ceux qui sont susceptibles de les rapporter, donc les statistiques sont à prendre avec des pincettes,
* J'aime beaucoup écouter les gens et chercher à les aider (je cherche à développer une activité de coaching à terme). Et jusque-là, je peux dire que la violence physique représente une portion relativement anecdotique des traumas qui affectent les gens, tant en pourcentage qu'en significativité relative.

Je ne pense pas du tout qu'à l'heure actuelle il y ait une imbalance des violences. C'est dur à prouver, et ça ne m'intéresse pas de débattre avec une définition biaisée (bien sûr qu'il y aura toujours plus d'hommes qui frappent que de femmes, mais frapper n'est de loin pas la manière de faire le plus de mal qui existe, donc ça ne me convient pas comme définition étroite de la violence).

Nil (./5978) :
Brunni (./5976) :
Si tu veux mon analyse sociologique au doigt mouillé
Ouf, j'ai eu peur, j'ai cru que tu avais fait des études poussées sur le sujet pour sortir tous ces clichés misogynes ; tu me rassures !
Je respecte ce que tu dis (et pour ça que je prends le temps d'y répondre). Je suis par contre étonné que mon avis soit rempli de clichés. Dans mon entourage j'avais un peu l'impression d'être le seul à formuler ces concepts, mais ça veut dire que de nombreuses personnes ont le même ?

Brunni (./5976) :
Nil (./5978) :
Croyons un peu en elles, et en leur propre capacité de se démerder. Ça c'est féministe.
Tiens, pour le coup, je suis d'accord. Mais du coup, ça signifie aussi que le comportement qui consiste à les pourrir et à les réduire à des hystériques n'est pas le bon. Ah, et du coup, en fait, ça évite de faire un burn-out puisqu'il n'y a plus d'animosité dans les retours des hommes.
Ou alors accepter qu'il y aura toujours de l'animosité de la part de tout le monde quand tu secoues leur réalité, que c'est quelque chose qui doit être fait avec un soin d'horloger pour produire des résultats improbables. Que quand tu t'attaques à ça il faut étudier un peu la psychologie, être positif et prêt à apprendre beaucoup, calibrer. Que ce n'est pas contre les femmes. Que gueuler que les autres ne t'écoutent pas parce que ce sont des hommes, c'est tout autant sexiste ?

Nil (./5978) :
(Que ce soit clair : il y a des courants féministes avec lesquels j'adhère, et d'autres avec lesquels je n'adhère pas. Et je suis contre le fait de s'acharner sur une personne, homme ou femme, hors d'un cadre légal et juridique [cela dit, vu la place faite aux violences sur les femmes dans le cadre légal, je comprends que certaines aient choisi le communiquer publiquement dessus]. Et quand on me dit "oui mais c'est Internet", comment dire... c'est un peu l'argument en mousse de chez mousse, ce d'autant plus dans une société où il y a une telle porosité entre identité numérique et identité physique)
D'accord avec toi. N'empêche, that's life, deal with it. Eviter de prendre tout personnellement, c'est la première chose à apprendre, et c'est absolument essentiel si tu fais une activité comme militant. Parce qu'au delà de ton cercle social sécurisé, tu ne peux pas demander aux autres de te protéger constamment, surtout quand tu provoques un conflit ; tu dois apprendre à te protéger toi aussi.