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NilLe 01/01/2020 à 14:01
Mais il n'y a pas un "féminisme contemporain", il y a plusieurs courants féministes. Et, à part des courants gynarchistes extrêmement minoritaires (quand je dis extrêmement, ce sont des personnes qui vivent dans une forme de fantasme sexuel vivant, qui ne sont généralement pas des courants se réclamant du féminisme justement parce qu'il y a derrière une volonté inégalitaire), les divers courants féministes veulent simplement disposer des mêmes libertés que les hommes (liberté de circuler, de choisir, de décider, de progresser socialement/professionnellement/familialement) ; et, soit par effet de vase communiquant soit par volonté explicite, mènent aussi à ce que les hommes disposent des mêmes libertés que les femmes.

La critique que vous faites est d'autant moins compréhensible que, s'il y a un "féminisme contemporain", il est soit universaliste en ce qu'il promeut une égalité stricte et totale entre hommes et femmes (qui peut mener à un féminisme dit radical, allant jusqu'à imposer certaines choses aux femmes "pour leur bien"), soit essentialiste (qui promeut une égalité "en droits"). Mais ces deux féminismes sont, généralement, intersectionnels, c'est à dire qu'ils ne s'arrêtent pas au féminisme, mais voient l'égalité homme-femmes comme une étape nécessaire et indispensable à un chemin d'égalité et d'équité pour toutes et tous, dans tous les combats égalitaristes qui peuvent être menés (raciaux, sociaux, d'accès aux soins, à la nourriture, à l'eau, de prise en compte des personnes handicapées, etc.).