On se calme, les gars. À vous entendre, on croirait que je suis Dieu lui-même en personne, c’est rigolo. Bon, puisqu’on parle du passé, j’ai envie de vous expliquer, rapidement, pourquoi j’ai brusquement disparu sans dire au revoir, il y a 20 ans. J’ai bossé chez Arobace éditions de 90 à 94. Là, j’ai rencontré beaucoup de gens passionnants et passionnés d’Atari, j’ai écrit dans ST Mag, je programmais jour et nuit. Et début 95… c’est très con : ma compagne est morte, et je me suis retrouvé seul avec un bébé. J’avais quelques articles d’avance, heureusement, parce que pendant un bon moment, j’ai été bien incapable d’en écrire, et les copains du magazine m’ont aidé.
Après ça, j’ai quitté Paris et j’ai atterri au fond des Pyrénées. Là, j’ai dû faire des choix. Je venais de reprendre une boutique de photographe qui me bouffait pas mal de temps, mon fils n’avait même pas un an, j’étais paumé, je ne connaissais personne, je ne pouvais pas tout faire… j’ai arrêté ST Mag.
Ensuite, les choses se sont lentement arrangées. J’ai rencontré une autre femme, j’ai eu un autre fils. Aujourd’hui, je vis à côté de Toulouse, mes garçons ont 20 et 16 ans, je fais un boulot merdique et mal payé, j’attends la retraite qui est encore loin… tout va bien, merci.
Deuxième explication : comment suis-je arrivé sur ce forum ? C’est grâce à Charlie !
Si, si, je vous assure. Quand cette histoire a pété, cette tuerie en pleine réunion de rédaction, j’ai repensé aux réunions de rédaction d’ST Mag. Que de bons souvenirs, avec Godefroy, Marc, Jean-Jacques… J’en ai parlé en famille, j’ai raconté. Et ma femme a tapé sur Google "ST Mag Claude Attard". Il y a eu des réponses, des gars qui parlaient de programmation, du GEM, de moi. Tout ça, c’était sur des forums, des posts qui dataient de 2000 ou 2001. Et puis au milieu, celui-ci, ce fil qui date du mois dernier ! Et me voilà, sincèrement ravi.
