Meowcate (./119) :
Tout d'abord, le Qatar a cherché à se diversifier "au cas où", par des achats à l'étranger dans divers sociétés, ou même des clubs de foot, tant que cela rapporte. C'est loin d'égaler les ventes de l'or noir, mais cela assure à la fois une visibilité pour le pays (qui travaille beaucoup son image à l'international) et un petit coussin de sauvetage si le vent tourne (ce qu'on appelle "ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier").
Mais ça, c'est du capitalisme, exactement ce que le Venezuela ne veut pas faire.
Ensuite, il y a eu des investissements massifs dans le pays. Très luxueux, pour le rendre attirant à la fois pour le business et pour le tourisme (faut aimer, une copine qui y avait passé 3 semaines pour le boulot m'a parlé de journées à presque 50°C), ils ont aussi investi pour mener le pays vers la voie de l'auto-suffisance au niveau la nourriture et de l'énergie. Ce n'est pas encore le cas, mais il y a beaucoup de boulot. Le pays est loin d'être parfait (système de caste encore en place, pas forcément à la pointe sur les immigrés et les gays, mais la population reste dans l'ensemble bien soutenue, connaît le plein emploi, et la population (du moins les locaux) mène une vie plutôt enviable comparé aux voisins.
Tout ce boulot a été effectué à l'aide d'esclaves recrutés dans les pays pauvres autour en leur promettant mensongèrement un travail correctement remunéré. Les travailleurs étrangers sont vraiment traîtés comme des esclaves, on leur enlève même les passeports pour les empêcher de s'en aller s'ils réalisent qu'ils étaient mieux chez eux que dans la galère qu'est le Qatar. Ça a fait scandale lors de la construction des stades FIFA, mais ça a toujours fonctionné comme ça là-bas. Bref, cette dictature misanthrope n'est pas du tout un exemple à suivre.