O_o (./1678) :
le problème c'est qu'on a une société de plus en plus "je m'en foutiste" et ou la sexualité est présente même dans les pubs à la télé à des heures de grande écoute,
et tout ça n'encourage pas a responsabiliser les gens !
L'érotisation dans la pub n'est pas nouvelle (je dirais même qu'elle date du début de la pub, tous supports confondus). Ca ne me plaît pas, mais je ne suis pas certain que ce soit un facteur important dans le problème de l'IVG (par contre, c'est plus un problème dans l'objectification des êtres, avec une mention spéciale pour les femmes et les enfants).
Par contre, le réel problème vient du rapport au risque. Je (comme d'autres ici) suis issu de la génération SIDA. Donc le sexe a été présenté, dans notre éducation, comme pouvant être dangereux, avec une iconographie du danger en question assez glaciale. La contraception a profité de cette parenthèse d'une vingtaine d'années. Le regard sur la sexualité a profondément changé : aujourd'hui, les jeunes (et les moins jeunes) n'ont plus peur du SIDA, tout en ayant un regard critique sur les perturbateurs endocriniens que sont la pilule, le stérilet hormonal, le spaghetti ou le patch.
Ceci étant en conjonction avec un autre problème, lié d'une part à l'influence des pratiques religieuses et, d'autre part, à la vision des femmes - essentiellement dans les populations qui ont le moins accès à un cadre les sensibilisant à la contraception : il était déjà souvent difficile de parler sexualité avec les adolescents, mais ça devient aujourd'hui quasi impossible. Il y a soit un refus d'aborder le sujet (c'est tabou, impur ou tout ce qu'on veut), soit des réactions telles ("de toutes façons, les filles c'est que des putes") qu'il est impossible de porter un message quel qu'il soit.
En parallèle, il y a une libération incontrôlée de l'accès au porno (autour de 12-13 ans pour le premier film porno vu), sans travail des parents pour recontextualiser/expliquer, qui biaise aussi beaucoup la façon d'envisager la sexualité.