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NilLe 01/02/2017 à 09:57
very (./431) :
Ben non. On se détestait mutuellement, mais c'était plutôt ces enculés de boches, ils nous ont niqué la dernière fois on va leur mettre une tarte à la prochaine occasion !, ce n'était pas de la victimisation moderne, qui ressemble à ça : je fais partie d'une catégorie X opprimée par la nuit des temps par non-X (noirs par les blancs, gays par les hétéro, femmes par les hommes, colonisés par les colonisateurs, transgenres par les cisgenres, etc. )
Euh, belle réécriture de l'histoire, quand-même... il y a clairement une mythologie du "on est meilleur par essence qu'eux mais cette supériorité a été étouffée [pour plein de raisons]".
Et il y a toujours eu, de façon orthogonale, des catégories de population victimes pour lesquelles il y a eu besoin d'un soutien de certaines élites (comme pour l'affaire Dreyfus).
very (./431) :
N'empêche qu'ils se comportent toujours comme des enculés à faire crever les grecs pour pas que leur banques perdent deux euros, et qu'ils ont tout fait pour couler économiquement la France et l'Italie.
"ils". C'est bien de prendre la partie pour un tout et de mettre tous les Allemands dans le même paquet...

very (./431) :
Je ne vais pas vous souler à reconstruire l'histoire détaillée des identity politics modernes, dont tout vient des USA, mais c'est quelque chose d'assez récent qui advient toujours au moment ou le parti de gauche abandonne son électorat populaire historique et la revendication de l'amélioration de ses conditions. Pour faire bref je dirais qu'il y a une différence entre, en plus de son programme social qui vise le bien commun de tous, défendre/bien traiter une minorité, et en faire son principal axe de campagnes (donc on diabolise l'autre parti pour mal les traiter), avec plein d'appels de pieds, etc.
Marrant que tu dises ça alors que le PS investit Hamon, qui a justement pour spécificité de ne pas diaboliser les autres partis.
very (./431) :
Le seul truc qu'ils n’avaient pas prévu, et qui n'a pas l'air de leur plaire, c'est qu'une droite populiste fasse une identity politics pour les couches blanches populaires qu'ils ont délaissé
Donc tu démontes clairement ici l'argument que tu as construit il y a quelques postes : même en France, il y a une dimension politique "racialisée", alors que tu disais que ce n'était pas le cas parce qu'on ne se définit pas ainsi...