30Fermer32
NilLe 07/11/2019 à 00:23
Pen^2 > Je ne suis pas si sûr que ça ; des élevages "normaux", il y en a énormément.
Par contre, il y a quelques énormes structures qui inondent le marché du premier prix voire des prix intermédiaires (et des viandes qui sont importées et viennent de structures parfois plus grosses encore).
Le souci, c'est que les élevages à taille humaine, en fermes familiales ou en GAEC, c'est souvent la mort pour les paysans.
Je connais peu la situation pour la vache et le cochon, mais un peu plus pour le mouton et la chèvre. Le lait est acheté une misère, sur les zones AOP (pour connaître plus spécifiquement celle de Roquefort) ce sont les gros qui imposent leur prix (enfin, LE gros), et si les animaux peuvent être mal soignés/mal traités, c'est souvent parce qu'il n'y a pas les moyens de s'en occuper sainement (l'été ça va à peu près avec les pâturages, et encore ils doivent aller paître souvent plus loin qu'avant, mais l'hiver, comme il y a des sécheresses l'été même en zones montagneuses, il n'y a plus assez de fourrage, c'est dramatique).
Le souci, c'est qu'il n'y a que peu d'alternatives entre les circuits très courts (typiquement, les quelques hippies du Larzac qui font leur fromage non labellisé pour le vendre sur les marchés locaux, en exagérant un peu) et la multinationale qui écrase tout le monde sur l'AOP et les circuits courts, moyens et l'export. Les circuits intermédiaires n'existent pas (ou si peu que pas) tout simplement à cause des 4 grandes centrales d'achats (qui, pour la plupart d'entre elles, regroupent au moins deux grandes marques de la distribution hyper).
Les quelques rares fromagers qui ont des étals en ville ne représentent qu'une part infime des parts de marché, largement insuffisante pour peser dans les négociation et pour faire vivre les producteurs.

Bref, des élevages à taille humaine, il y en a tout plein, mais en général ils disparaissent derrière de grosses marques ou les marques producteurs.