The_CUrELe 28/03/2020 à 05:35
Idem, je me serais ensuite enregistré comme donneur d'organes éventuellement, mais qu'on ne me demande pas mon avis me dérange.
On est d'accord sur le consentement, j'ai mentionné ces points. Et effectivement quand on apprend des résultats d'examen pourris, forcément déjà tu t'inquiètes donc tu n'es plus en état de réfléchir calmement à ça.
On m'apprendrait demain que ma prostate est en train de partir totalement en vrille (environ 40 ans trop tôt) si je n'avais pas un minimum de culture médicale et le réflexe d'aller chercher dans les publications et qu'un médecin me dit qu'on peut tenter un truc "révolutionnaire" (alors qu'en fait il veut que je fasse cobaye), comment veux-tu refuser?
En plus un patient qui rechigne on peut le culpabiliser et l'infantiliser pour le faire céder, et parfois un médecin n'aura aucun scrupule à le faire, surtout s'il est soumis à des taux d'opérations en étant chir dans une clinique privée à but ouvertement lucratif (j'entends au détriment du reste) par exemple. Et non je délire pas, les cliniques privées poussent à l'opération et à l'examen pour amortir les machines, mais ça c'est encore un autre débat.
J'ai vu des témoignages de psychiatrie ou le médecin avait fait une erreur de diagnostic mais a parlé à tous ceux qui le contredisaient comme à des moins-que-rien et résultat la patiente s'est tuée parce que le traitement a aggravé ses troubles et que rien n'a été tenté à côté (même pas de la thérapie par la parole non, juste lui filer un médoc auquel elle avait pas le passé réagi extrêmement mal alors que l'arrêter et suivre une thérapie de parole la soulageait mieux).
Mais pourtant cette barrière, si illusoire soit-elle, peut servir de rappel à la déontologie et il faut aller dans ce sens (je rappelle que dans les années 30 dans la déontologie médicale il était dit que piquer la patient d'un confrère était pire que de se taper sa femme).