73Fermer75
robinHoodLe 27/03/2020 à 19:50
mozinor il s’envoie en ce moment, le confinement ça rend prolifique cheeky

ben c'est trouble fait qui à écrit l'article, généralement il est très pointilleux

partie pertinente
Là où le Dr Raoult annonce dans les médias un taux de rétablissement à J6 de 75%, soit 14 patients sur 20 (ce qui, en passant, représente exactement 70% et non pas 75%, précisons-le anecdotiquement), on peut de surcroît relever qu’un patient n’a pas été testé mais est néanmoins compté « guéris » par défaut. Nous parlons donc de 13 patients confirmés guéris sur 20, soit 65%, et non pas 14 sur 20, soit 70% [...]. Ce à quoi nous pouvons également ajouter le patient décédé et les 3 transférés en Réa, comptés à l’évidence comme « non-guéris » vous m’en excuserez, ce qui fait passer le résultat à 13 patients guéris sur 24 (54.17% de guérison) au lieu des 14 patient guéris sur 20 (70%, annoncés 75%). Voilà qui relativise nettement le succès déclaré par le Dr Raoult.

-Pour finir, une variante captivante méthodologiquement du classique « pile je gagne, face tu perds ». Car on remarque qu’en plus du patient non-testé, considéré « guéris » par défaut dans le groupe test, pas moins de 5 patients du groupe témoin sont également non-testés, et étonnamment, ils sont cette fois considérés encore malades par défaut. Si bien qu’on observe que, d’un côté, les patients du groupe test non-testés sont supposé guéris (au pifomètre donc), de l’autre, ceux du groupe contrôle sont considérés encore malades. Là encore, mettons en perspective cela avec le faible nombre de participants : 16 patients seulement dans le groupe contrôle. Le résultat passerait donc de 2 patients guéris sur 14 (14.29%... et non pas 10% comme l’annonce le Dr Raoult, à potentiellement pas moins de 6 guéris sur 14 (42.86%). On remarque alors que loin des « 75% de guéris dans le groupe chloro contre seulement 10% dans le groupe contrôle » annoncés par le Dr Raoult dans les médias, une lecture plus objective des données permet d’estimer que le résultat réel oppose, sous réserve que les 5 non-testés du groupe contrôle soient en réalité guéris et le non-testé du groupe test encore malade, 54.17% de guérison avec Chloroquine contre 42.86% sans chloroquine. Ce qui n’est donc pas significatif, car comme nous l’avons vu il faut également tenir compte du biais de sélection précédemment à l’œuvre qui peut suffire à expliquer cette marge. Faisant ainsi passer la conclusion à tirer de l’étude de « c’est très prometteur » à « ça ne marche pas vraiment »