Zerosquare (./5145) :
Je n'ai pas suivi l'affaire, mais ça a quand même un peu la tête d'une excuse qui tombe à pic pour écarter quelqu'un qui n'est pas du même avis que les dirigeants...
Flan > tu en sais plus sur le sujet ?
J'avoue que je ne m'intéresse pas trop à la communauté Python elle-même.
Brunni (./5146) :
J'ai l'impression que c'est mauvais. Pas que le gars ait nécessairement raison, s'ils l'ont visé lui c'est sûrement qu'il a été particulièrement vocal et malajusté, mais les exemples cités rappellent trop les problèmes récurrents de société pour ça soit totalement justifié selon moi.
Le problème de cette histoire c'est qu'il y a de la vraie "toxicité" pratiquée par certains membres. Nous-mêmes sur yN, avons eu par le passé de la peine à intégrer certains membres, avec la sensation qu'ils blessaient des gens et faisaient tourner toutes les discussions au vinaigre. Mais c'est pas juste parce qu'il heurte des sensibilités (par exemple en parlant légèrement de sujets que certains considèrent comme du harcèlement sexuel), et donner le pouvoir à un petit groupe de juger n'est clairement pas bon. C'est plus efficace dans certains cas spécifiques oui, ça évite d'avoir à developper de la tolérance, mais c'est comme ça qu'on a l'autoritarisme. Nos cultures occidentales sont les seules à avoir vraiment voulu s'élever au-dessus de ça, et on est en train de tout oublier.
Normalement, les gens talentueux et utiles à la société bénéficient d'un passe, d'une certaine tolérance. Mais c'est du passé, on en train d'opresser tous les "trolls" et personnes faisant preuve d'une personnalité forte, pour une culture aseptisée où tu es juste là pour faire ton boulot comme un robot, et va voir ailleurs si on t'accepte (et une fois que tu as trouvé un groupe où t'exprimer, on vous taxe d'extrémistes er on vous isole). On pense que c'est "juste" car il n'y a pas de raison que certains soient favorisés, mais c'est une grosse erreur. J'ai la flemme d'expliquer pourquoi là, mais disons juste que vivre au Japon donne une bonne vision de pourquoi.
Personnellement, je retrouve surtout les exactement mêmes mécanismes qu'on a rencontré dans les pays communistes, avec un seul discours acceptable et accepté sous peine d'être mis au ban de la société. Et tant pis si ce discours contient des incohérences, tant pis s'il change du jour au lendemain, tant pis si les héros de la veille deviennent les traîtres du jour.
Évidemment, les conséquences ne sont ici pas les mêmes car les auteurs n'ont pas le même pouvoir de nuisance, et heureusement d'ailleurs (cela dit, on commence à s'en rapprocher en Grande-Bretagne, apparemment).
Cette incapacité à dialoguer avec un Autre qui n'est pas d'accord se voit aussi en politique internationale : faute d'accepter de dialoguer avec un gouvernement adverse, le seul but de guerre des pays occidentaux est de le supprimer, sans aucun compromis possible, et tant pis s'il ne reste que des ruines après (ça se voit assez bien à la fin de
Conduire la guerre de Bihan et Lopez).