Je suis pas d'accord avec ce postulat, il sort d'où ?
Si tu veux éviter que de tels drames se reproduisent en voulant réduire au silence des personnes avant qu'elles ne passent à l'acte, ça veut donc dire que tu souhaites renforcer la surveillance de tes citoyens.
Pour ce faire, tu te donnes les moyens de t'immiscer dans leur vie privée et de pouvoir tout savoir de tes suspects. Parfois même, tu les empêches de voyager à l'étranger sur la seule base que TU PENSES QU'ils vont faire des crasses. Les preuves effectives de sa culpabilité ? Pffft ! Encore un concept à la con des droits-de-l'hommistes. C'était le but de la première version de la LPM : fliquer nos e-mails, conversations, et autres choses sans notre consentement « pour notre sécurité ». L'enfer est pavé de bonnes intentions. Et pas la peine de se cacher derrière le miteux « ah mais j'ai rien à cacher, ils peuvent venir ces cons ». Quand on veut te faire tomber pour quelque chose, on trouvera toujours un bon prétexte, fût-il sans rapport avec ce dont on t'accusait en premier lieu. Cf. Tarnac. Cf. Dieudonné.
Le propre de nos démocraties est qu'on se doit d'assurer la sécurité de ses concitoyens dans la limite des lois et de l'éthique qui nous sont imposées. Ce genre de choses arrive malheureusement. Ce n'est pas pour autant qu'on doit se mettre en branle-bas de combat pour voter dans l'urgence une loi qui s'avérera être pire que le mal qu'elle pallie, vu que ce genre de tueries est (pour l'instant) rare. Tu ne peux pas dire que tu veux protéger ta démocratie en mettant en place des moyens dictatoriaux pour assurer sa pérennisation, ce serait de la division par zéro de compétition (Ce que Christophe Barbier ne s'est pas gêné de préconiser).
J'éviterai de ressortir la citation de Benjamin Franklin à ce sujet (vu qu'une citation est le degré zéro de l'argumentation), mais tu vois l'idée.