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RHJPPLe 07/07/2018 à 16:28
Folco (./55331) :
Le bien particulier d'un clandestin est d'être aidé.
Le bien commun d'un pays est de ne pas être envahi par des clandestins.
Ici, les deux s'opposent.
Pour moi, les deux ne s'opposent pas. Mais OK, alors est-ce qu'on a envie que des gens évitent de venir parce qu'ils seraient maltraités, ou plutôt, a-t-on envie de maltraiter volontairement des gens en espérant que ça fera réfléchir les autres qui auraient pu avoir envie de venir ? Sachant qu'il faudrait que les conditions d'accueil soient comparables à celles du départ, de la guerre et de la famine, pour que les gens arrêtent de partir.
Mon avis est que le bien commun est que chaque personne puisse obtenir l'aide dont elle a besoin, y compris toi ou moi, même si un jour le fait de nous maltraiter aurait pu servir une quelconque politique. C'est une sorte de principe moral.

Ton exemple, s'il parait juste dans toute la rigidité juridique, n'illustre pas deux choses radicalement différentes :
- aider quelqu'un quelques minutes pour un déplacement
- aider sciemment quelqu'un en situation irrégulière, à l'enccontre des lois existantes
Comme on dit, pas d'amalgame.
Tu peux vouloir aider sciemment quelqu'un à se rendre à un endroit ou il pourra se nourrir, se faire soigner ou régulariser sa situation. Le fait que la situation de la personne ne soit pas régulière ne devrait pas pouvoir interférer. Bien sûr, il est hors de question de permettre d'aider quelqu'un à se mettre dans une telle situation, mais une fois qu'il y est, on ne va pas le laisser mourir de faim.
Finalement, aider ces personnes à se déplacer n'était pas illégal puisque c'est la loi qui le punissait qui ne respectait pas les principes constitutionnels.