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NilLe 01/05/2008 à 08:49
J'avoue que je suis de l'avis de montreuillois (enfin, plutôt de l'avis de very).
Il y a trois points importants :
- Parer à l'urgence en s'occupant de ceux qui n'en ont pas les moyens, et de façon intelligente (c'est à dire que je ne suis pas vraiment certain qu'accoutumer quelqu'un à la nourriture grasse et sucrée, qui a tendance à créer une dépendance forte, soit une façon intelligente ; ça revient à jeter de l'eau pour refroidir de l'huile bouillante).
- S'occuper clairement de la surproduction et de la surconsommation. Si, dans de nombreux domaines, la consommation exacerbée crée une dynamique intéressante au niveau recherche et progression, je ne suis pas certain que ça soit le cas pour l'agro-alimentaire. Non que je pense qu'on tombe en rade de matières premières, mais plutôt que je pense que la qualité de celles-ci ne peut pas croitre : il y a un moment où on doit faire se reposer le sol, et il y a un moment où on doit se poser la question de ce qu'il se passe derrière ce qu'on mange (ça sert à quoi de donner à manger à "nos pauvres" des excédents de nourritures qui auraient pu, pour partie - céréales et féculents - servir aux pays producteurs qui, eux, ne voient pas passer une once de ce qu'ils produisent ? C'est plus qu'égoïste, et même en conservant une vision égoïste, ça revient à scier sur le long terme la branche sur laquelle on est assis).
- De toutes façons, l'augmentation du prix de l'énergie-pétrole va corriger au moins partiellement certains défauts : si produire un oeuf ne coûte rien aujourd'hui, le coût indirect de la production va progressivement se faire sentir. Plus le coût du transport. Plus le coût de la transformation. Au final, il est fort probable que la crise propose une solution à une partie du problème. Sauf qu'elle va avoir tendance à créer plus de pauvreté d'un autre côté. Mais là, il faut abattre le système économique actuel et le remplacer, je ne vois pas d'autre solution.