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ColasLe 02/12/2008 à 12:16
Je propose que ceux qui sont pour le nucléaire aillent vivre au pied d'une centrale. Ceux qui sont pour la croissance économique aillent extraire eux-même le pétrole et le charbon. Que ceux qui sont pour le travail jusqu'à 70 ans aillent bosser en usine jusqu'à 70 ans. Que ceux qui sont pour la mondialisation aillent manger au MacDo tous les jours. Ceux qui sont pour la privatisation de la sécurité sociale n'aient plus accès aux hôpitaux publics. C'est pas mal non plus, hein ?

Selon toi, aure, on n'a pas le droit de critiquer quelque chose tant qu'on est pas blanc comme neige ? On ne peut pas critiquer l'extraction de sable en pleine mer si on vis dans une maison en béton ? On ne peut pas critiquer la société de l'automobile si on a soi-même une voiture ? On a pas le droit de critiquer le nucléaire si on ne s'éclaire pas à la bougie ?
Si certains estiment qu'on ne peut pas critiquer parce qu'on devrait balayer devant nos portes et être blancs comme neige, tant pis pour eux ! C'est vrai qu'il faut être cohérent avec ses idées, mais une partie de compromission est pardonnable si on essaye de faire changer les choses. Et quand on respecte complètement nos convictions et qu'on critique, on nous rétorque qu'on ne sait pas de quoi on parle ("mais comment peux-tu critiquer la télé alors que tu ne la regardes pas ?" et j'en passe)

Pour la deuxième partie de ton message, le chercheur est un travailleur comme les autres. Il a besoin de bouffer, alors il travaille, et il fait des trucs qui ne lui plaisent pas forcément, mais il doit la boucler pour garder son boulot. Si son boulot ne lui plait pas, il peut (ou pas) en changer. Comme les flics, les militaires, les publicitaires, les curés, les dealeurs, les prostituées, etc. (au hasard)
Si le chercheur est payé par Lafarge, il y a bien un lien de subordination. Et il ne s'agit pas de mettre son nom en haut du papier, mais d'avoir pré-sélectionné des chercheurs qui avaient certaines convictions politiques, ou de leur proposer des axes de développement de leurs travaux qui s'avèrent mener à une conclusion favorable à l'extraction.

La réalité, c'est que cette extraction ne se fait que pour des raisons économiques, sans que les considérations écologiques ne pèsent dans la décision, tout ça pour le profit de quelques-uns, et que si retombées écologiques il y a, c'est sur nous que ça tombera !
C'est pour cela qu'il faut s'y opposer. Le principe de précaution est une question politique, puisque les retombés éventuelles ne se font jamais au détriment des bénéficiaires.