./56873 Des doutes ? je n'ai pas de doute, je sais bien ce qui se trame depuis quelques années au sujet de la défiance envers tout ce qui est externe aux réseaux sociaux question source d'information. On se polarise de plus en plus, et on accuse le quatrième pouvoir de ne plus être un contre-pouvoir aux trois premiers.
Tu n'es peut-être pas au courant que les temps d'antenne pour les journaux sont précisément définis. Un reportage en direct, ce n'est pas "on prend l'antenne, et tant qu'on a des trucs intéressants à dire, on repousse l'heure des programmes suivants". Il y a un planning précisément défini, heure par heure, jour après jour. Il n'y a que les chaînes d'infos en continue qui peuvent se permettre de déborder puisqu'elles ne tournent quasiment qu'autour de cela question programmation, alors un peu plus ou un peu moins...
Une interview "non polémique" coupée ? Navré, je n'en ai pas sous la main à donner en lien, alors tu vas devoir me croire sur parole si jamais tu n'es jamais tombé dessus (peut-être ne regardes-tu pas les journaux télé tant c'est fréquent), quand l'interviewé se lance dans une grande tirade et que le journaliste lui fait des signes, voir lui dit clairement, qu'ils dépassent le temps d'antenne et qu'ils doivent couper. Des politiques bien sûr, mais aussi des chanteurs, des acteurs, des commerçants... parce que contrairement au journaliste et ses questions, l'interviewé ne prépare pas toujours ses réponses en avance si on ne lui a pas dit sur quoi on va l'interroger.
Un reportage en direct, c'est pareil. Et quand le journaliste est interrompu parce qu'une tempête approche ou un abruti est venu faire l'idiot à se mettre devant la caméra façon "coucou je passe à la télé", ce n'est pas une manœuvre secrète du méchant État.
La seconde vidéo... je ne sais pas quoi dire. Ça a un nom, tout simple, "Erratum", et ça existe depuis des décennies dans les médias comme la télé, la radio, les journaux, parce que contrairement à un site internet ces médias ne peuvent pas remonter le temps pour changer leur erreur quand quelqu'un veut consulter l'info, donc ils expliquent à postériori leur erreur. Parce que oui, même chez les journalistes professionnels, il arrive qu'on donne une information erronée. Et on vient ensuite la signaler quand on a découvert que c'était une erreur, parce que ça fait parti du travail de sincérité et de déontologie.
Une "fake news" est non seulement un mensonge créé spécifiquement pour nuire, mais en plus face à des preuves démontrant que c'est faux, il n'y aura pas un spécial "oups, on s'est trompé". Il y aura plutôt une attaque autour des preuves pour défendre ladite fake news.
Titrer la vidéo de cet erratum de "fake news", c'est juste jouer les putaclics sur la fausse polémique précédente.
Mais c'est vrai que c'est si jouissif de se dire qu'en fait tout ce que les médias racontent est faux. Après tout, il y a tant de news, de contextes géopolitiques, de choses à prendre en compte... Révolution, ignorons ce que disent les médias traditionnels, l'info en 3 lignes tirée d'un post Facebook et désignant clairement un ennemi (à l'opposée du devoir de réserve et neutralité du journalisme - quand bien même il est variable, tout parti-pris reste subtil), c'est plus facile et plus reposant pour la tête.