squalyl (./6464) :
non mais c'est bien ce que je dis, y'a trop de fichiers S, et pour les cas dangereux, il faut un fichier S majuscule ou S gras ou T ou je sais pas quoi, mais ou ils mettent les gens VRAIMENT dangereux et les vérifient ponctuellement... on va pas me faire croire que c'est impossible...
En fait, c'est déjà le cas ^^
En gros, le fichier des personnes recherchées (FPR) est découpé en gros chapitres (dont le chapitre S qui correspond à toutes les personnes menaçant plus ou moins potentiellement la Sûreté de l'État), et chaque chapitre est lui-même découpé en fonction de la conduite à tenir quand un agent des forces de l'ordre rencontre la personne. Ça peut être simplement un contrôle des papiers et quelques questions.
En théorie, le « fichage S » est complètement orthogonal au suivi au titre de la prévention du terrorisme par les services de renseignement (tu peux être fiché S pour des tas d'autres motifs, et tu peux être un terro suivi par les services de renseignement sans être fiché S), même si en pratique la corrélation est certainement élevée.
Du coup, les services ont bien sûr leurs têtes d'affiche qui sont suivies très attentivement (suffit de voir le nombre d'attentats déjoués) alors que d'autres personnes suivies sont plus secondaires. Cependant, comme dit Pen^2, l'un des problèmes des terros islamistes est qu'une bonne partie de ces personnes secondaires sont susceptibles de passer à l'acte du jour au lendemain, alors que la plupart ne passeront jamais à l'acte (heureusement, vu leur nombre…).
Pour finir, même si on avait une belle construction juridique pour mettre en tôle tous les radicalisés (par exemple pour intelligence avec l'ennemi, à partir du moment où ils soutiennent Al-Qaida ou l'EI — c'est peut-être possible, je n'en sais rien), ça ne servirait pas à grand-chose. Il faudrait d'abord savoir pourquoi le nombre de ces individus est en pleine explosion et comment éviter d'en avoir davantage (personnellement, je n'ai pas vu grand-chose à ce sujet). Tant qu'on n'aura pas répondu à ces questions, les mettre en tôle aura autant d'utilité que donner de l'aspirine à un cancéreux.