M'est avis qu'on mélange énormément de choses qui ont peu de rapports entre elles, du coup ça nuit à la qualité du débat.
Il est de bon ton de distinguer:
- le harcèlement de rue: la fille se balade, elle se fait héler, siffler et insulter. Nombre de mecs qui font ça: plein. Nombre de fois qu'ils le font à la même personne: 1. ça se passe dans des lieux publics ou accessibles au public.
- le harcèlement au travail: un homme use et abuse de sa position dominante pour imposer des attouchements ou pire. Nombre de mecs qui font ça: 1. Nombre de fois qu'ils le font à la même personne: plein. ça se passe dans le cadre professionnel.
- le harcèlement dans le couple: un homme use de chantage affectif pour imposer des attouchements ou pire. ça se passe dans la sphère privée.
- le harcèlement amoureux: un type amoureux transi d'une fille ne sait pas comment lui dire et lui envoie sans cesse messages et cadeaux.
Parfois c'est encore pire.- les inégalités salariales: une femme à travail égal, à expérience égale, à productivité égale, touche moins que son collègue.
Les problèmes et les circonstances sont différents, donc les moyens de lutte doivent être différents.
squalyl (./3587) :
la drague est, amha, acceptable jusqu'au point ou un des deux partenaires dit non plus ou moins clairement.
Les féministes considèrent qu'une absence de réponse constitue un "non" formel. D'autres te diront en plus qu'un "oui" réticent équivaut à un "non".
Le problème de la drague/harcèlement de rue c'est pas de se faire aborder par UN mec un peu lourdingue, mais de subir ça plusieurs fois dans une seule et même rue à n'importe quelle heure de la journée et n'importe quel jour de l'année, quelle que soit ta façon de t'habiller, tellement que ça t'oblige à changer définitivement de chemin car tu finis par te sentir en danger. Et quand le mec insulte la nana après un refus c'est qu'il était clairement malintentionné.
Par ailleurs, rapport aux beaux mecs qui draguent et aux laids qui harcèlent, c'est un peu de la responsabilité des mecs aussi. Quand on souhaite draguer des nanas en rue, on fait au moins l'effort de bien s'arranger. Avec un type qui s'habille n'importe comment, qui pue comme la mort, qui s'est pas brossé les dents depuis 4 ans ou qui hurle comme un possédé, les femmes ont légitimement le droit de s'interroger sur ses intentions.