Sasume (./119) :
Nil (./115) :
(Tiens, juste pour info, tu connais le programme de musique et de dessin, les objectifs et les critères de notations officiels ?
Non pas du tout. Parce que c'est peut-être juste que les profs que tu as eu n'étaient pas des pédagogues mais des musiciens ou des plasticiens... c'est d'ailleurs un vrai problème).
Peut-être effectivement. En tout cas j'avais vraiment l'impression de ne pas avoir appris grand chose.
En musique, la première année j'ai appris à lire les notes sur une portée et à les jouer à la flûte. Et puis toutes les années suivantes on n'a rien fait de plus. On a joué de nouveaux morceaux et c'est tout ! En dessin, en maternelle on apprenait à colorier, à tenir un crayon, etc. Et ensuite, au collège on n'a pas vu grand chose de plus, ni sur la technique ni sur l'art... Et le prof de dessin changeait chaque année au collège
En fait, le programme de musique a une très grosse partie axée sur l'histoire de la musique (très intéressant au niveau sociologique, culturel, etc.), une grosse partie sur la découverte d'esthétiques musicales pas forcément connues des élèves, et une dernière partie orientée pratique musicale.
Cette dernière partie est la moins réussie, mais celle sur laquelle - paradoxalement - on passe le plus de temps (et qui semble le plus traumatiser les élèves). Je pense que c'est dû à trois problèmes principaux :
- la musique, c'est ingrat. Si on ne travaille pas, c'est vite moche. La flûte à bec est un instrument techniquement facile à maitriser et peu onéreux, mais qui n'est pas l'idéal pour faire quelque chose de "beau" facilement.
- la musique, ça force à se découvrir. Le musicien professionnel, il le sait bien, quand il arrive sur scène, il est à poil. Il s'exprime devant un public, il risque de se ridiculiser à tout instant. C'est pas facile pour un ado de prendre ce risque. C'est dommage que la musique ne soit pas associée à des cours de présence corporelle (liés au théâtre ou autre) parce que je suis conscient que ça puisse traumatiser certains.
- la musique, comme le sport, c'est aussi un moyen de s'amuser. Et on l'oublie rapidement. D'ailleurs, parmi ceux qui s'éclatent le plus en musique, on trouve parfois les gros déconneurs qui n'hésitent pas à "monter sur scène" pour faire leur show.
Et tout ça est aussi valable (dans des mesures différentes) pour les arts plastiques (que ça soit au niveau du programme mais aussi au niveau du rapport personnel à la discipline).