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veryLe 01/02/2016 à 17:28
On peut aussi faire une critique plus politique, non sur les moyens mais sur la fin.

Les états occidentaux ont, grosso modo, laissé volontairement prospérer le trafic d'armes, le trafic de drogue, la petite délinquance (et même parfois un certain crime organisé ), et les appels à la haine terroriste. Depuis des décennies.*
Et maintenant, ce mêmes états nous demandent d'abdiquer certaines de nos libertés, au profit d'une "sécurité" qu'ils n'ont pourtant jamais défendue, pour laquelle ils ne sont plus donné les moyens humains et financiers depuis longtemps. C'est plutôt suspect, surtout si l'on considère que ces moyens permettent potentiellement de fliquer toute la population.

C'est d'autant plus inquiétant quand un mec comme Valls, tyranneau en puissance, est aux affaires. Quand l'état d'urgence indéfini temporellement, géographiquement et ciblant tout le monde est au programme. (pourquoi n'avoir pas précisé, dans le texte de loi voté, que les mesures d'exceptions, type perquisition sans mandat, n'étaient applicables qu'aux affaires liées au terrorisme, et peut-être au trafic d'arme ?**). Quand l’ennemi défini par le Premier Ministre n'est pas le terrorisme islamique, mais les électeurs FN, contre qui "il faut tout faire par tous les moyens", voir "l’extrémisme" en général, c'est-à-dire toutes les opinions divergeant réellement des siennes.


* : à ce propos il y a eu quelques enquêtes intéressantes sur les traffic d'armes de guerres. Par exemple https://www.youtube.com/watch?v=h8lqjD5tvfc . La conclusion évidente, c'est que les autorités, au courant, n'ont absolument rien fait contre. Voir l'inverse, vu que l'on a bien réduit les services de douanes etc etc au moment même où ces trafics explosaient.
** : garde-fou plus symbolique, moral et politique qu'autre-chose, je sais que ça aurait une faible valeur judiciaire, car avec un peu de mauvaise foi on met tout et n'importe quoi dans la case terrorisme. Mais c'est mieux que rien.