flanker (./2247) :
D'une part, si tout le monde prend Android ou Windows Phone, c'est que faire un OS de smartphone demande maintenant beaucoup de moyens, moyens que n'avait pas forcément Nokia. Suffit de voir Blackberry, qui peine à sortir la prochaine version de son OS. Peut-être que Nokia avait les moyens, mais j'ai quand même pas mal de doutes à ce sujet ; maintenant, un téléphone, c'est le matériel, l'OS, mais aussi les applications (s'occuper du magasin en ligne, attirer les développeurs, ...) et toute l'infrastructure « cloud » qui va avec. Qui aurait développé pour Maemo ?
Maemo était compatible à 90% avec un GNU/Linux standard, certaines applications étaient compatibles dès le départ, pas mal d'autres ont été portées, et certaines développées spécialement pour Maemo.
Pour l'histoire du magasin en ligne, il n'a effectivement marché que moyennement, mais Maemo avait un moyen bien meilleur de délivrer les applications: les dépôts, avec téléchargement gratuit, résolution automatique des dépendances et surtout la possibilité pour n'importe qui de gérer un dépôt personnel ou communautaire. L'erreur a été de réserver cette méthode aux experts et de tourner les utilisateurs normaux vers Ovi Store qui n'a jamais été autre qu'une copie moins bien fournie des app stores concurrents. Ils auraient mieux fait de développer un frontend mobile pour les dépôts ou de porter un des nombreux frontends desktop (Synaptic, Apper etc.) et de rendre le frontend choisi la manière standard d'installer des applications. Certes, ça n'aurait pas permis de vendre des applications, mais ça m'étonnerait que les revenus des applications payantes d'Ovi Store (prix de vente entier pour leurs applications, commission pour les applications tierces) soient significatifs, vu le faible volume. Et le système des dépôts permet aussi de déléguer une partie de l'effort administratif aux contributeurs tiers et une grande partie de la largeur de bande nécessaire aux miroirs. Debian, Fedora et openSUSE sont 3 exemples de ce que ça peut donner, le premier entièrement non-commercial, les 2 autres sous l'influence d'une entreprise commerciale.