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NilLe 06/11/2016 à 09:58
Euh les collèges/lycées ont changé à ce niveau, hein : les emplois du temps sont générés par des logiciels spécialisés - mais ça reste un boulot assez énorme, en particulier parce que dès qu'il y a des prépas, BTS ou autres dans le lycée, ça ajoute des contraintes pour les profs/salles qui sont à la fois lycée/post bac, ou lorsqu'un prof va se retrouver sur deux - voire trois ou quatre pour les profs de lettres classiques - établissements.
Un sacré nombre d'établissements (dans certaines académies, le taux avoisine les 100cheeky utilisent des outils d'appel en ligne et/ou de cahier de texte numérique (où les présence des élèves et des profs sont suivies et contrôlées en temps réel, les parents notifiés des absences à l'heure près pour les élèves mineurs, les devoirs à faire sont consultables sur l'ENT...). Ca a évidemment les inconvénients des avantages, mais bon...

Sinon, il y a un truc que j'ai du mal à comprendre... perso, moi, je n'ai jamais eu un emploi du temps pourri, tout simplement parce qu'il n'y avait pas la place pour que j'ai des trous... les cours commençaient à 7h50 le matin (décalage de 10 minutes volontaire parce qu'il y avait deux très gros lycées face à face sur l'avenue, c'était pour décaler les flux), et finissaient à 18h (5 jours par semaine, on avait nos samedis entiers par contre). À midi, on avait parfois 2h, mais bien souvent juste 1 pour manger. Tout ça parce qu'en S option TI (devenu option SI), pour peux qu'on fasse une LV2 et une spé, on arrivait à 42h hebdo (vu que j'étais au conservatoire, je n'avais pris ni l'un ni l'autre, donc j'étais à 38h ou 38h30, je ne sais plus). Evidemment, c'est beaucoup (et une partie du temps pourrait être réaménagée au niveau des contenus, mais je n'en suis pas sûr : personnellement, j'ai besoin de temps pour assimiler les choses - et pas de temps passif, mais de temps actif, surtout en mathématiques). Mais c'est finalement peanuts : tous les soirs, j'étais au conservatoire jusqu'à 20h30 ; le temps de rentrer, je faisais mes devoirs autour de 23h/minuit et je me réveillais le matin à 7h.
Je n'ai pas souvenir d'avoir été fatigué à l'époque (et pas vraiment plus lorsque j'étais à l'IUT, où il fallait en plus ajouter les soirées diverses et variées grin) : personnellement, je trouve que le lycée/les études restent beaucoup moins fatiguant qu'avoir des enfants cheeky
Arvi89 (./360) :
Et sinon je pensais aux pauvres profs qui n'ont pas forcément un meilleur emploi du temps que les élèves et qui corrigent les copies chez eux, si vraiment il passent autant de temps que les élèves dans l'établissement, ils peuvent corriger leurs copies sur place non ?
Les établissements ne sont pas faits pour ça : les salles des profs ne sont pas des salles de travail mais des lieux de vie, il y a du passage, du bruit, des discussion. Pour qu'ils puissent corriger sur place, il leur faudrait des salles de travail, or celles-ci sont faites pour les élèves.
J'ai souvenir que mon père corrigeait à la maison (du coup, il avait une pièce de travail à lui) mais, dès qu'il le pouvait, il corrigeait sur place entre deux heures de cours. Ca n'a plus été possible pendant un certain temps (dans un des collèges où il bossait, il avait été décidé que les classes étaient fixes pour chaque classe, et que c'étaient les profs qui devaient se déplacer, mais la direction s'est rendue compte assez rapidement que ce n'était pas possible pour les arts plastiques, la musique et les TP).

Il faut bien prendre ça en compte : les collèges, les lycées (et même les écoles d'ingénieur, maintenant que je vois l'autre côté) ne sont pas pensées pour les profs (sauf certains établissements récents ou bien rénovés). De façon générale, l'éducation nationale n'est pas faite pour les profs, mais pour les élèves (un prof ne peut pas poser un jour de congé, part en vacances systématiquement aux moments où c'est le plus cher - quand il part en vacances ; et il part souvent avec des paquets de copies à corriger vu que les vacances sont souvent après les périodes de contrôles >.<)... il n'y a même pas de médecine du travail pour les profs : un enseignant voit, dans sa carrière, un médecin (qui n'est même pas du travail) lorsqu'il réussit son concours, et c'est tout.
Ah, j'ai dit une bêtise : l'éducation nationale n'est pas faite pour les profs, mais pour les élèves, certes... mais elle est encore plus faites pour les statistiques. Plus que tout, devant n'importe quelle priorité, le chiffre est roi. Les indicateurs, les classements, etc. sont la clé de voûte du système. Et, comme partout où c'est le cas, c'est le bordel : dès qu'il y a un problème, on refuse de sanctionner les élèves (par contre, on sanctionne les profs) pour que l'établissement n'ait pas une mauvaise position dans les classements ; on vire les élèves (ou on fait redoubler, mais rarement, on préfère la réorientation) avant les années critiques pour les stats (concrètement, en 4e ou en 1ere pour les séries générales et techniques), indépendamment des besoins des élèves...
Enfin, voilà mes 2 eurocents.