Hippopotame (./17) :
l'expression reste plus libre que sous l'Ancien Régime.
lol. On risque seulement de perdre sa tête, et les journaux autorisés sont les journaux révolutionnaires. Je rappelle tout de même qu'en réalité la plus grande liberté d'expression
de fait (nouveauté et originalité des idées, liberté de penser "en pratique", c'est à dire la subversivité réelle dans ce que l'on trouve produit par les intellectuels, etc.) se situe au XVIIIém siècle sous l'Ancien Régime avec les Lumières. Rien de tel depuis, rien de tel des siècles et des siècles avant...
Pour être plus conciliant on pourrait distinguer la presse de masse et les productions destinés à un public restreint. (ce distinguo reste opérationnel aujourd'hui)
Hippopotame (./17) :
(4) une direction centrale de l'économie et ;
Ouh la non.
Il me semble qu'il y a des mesures très importantes sur les questions économiques. (l'Allemagne nazie laisse également la propriété privée, etc. )
Hippopotame (./17) :
Les journaux interdits étaient ouvertement subversifs
Whaoooo !!! C'est dingue qu'ils n'aient pas aussi interdit des journaux non-subversifs !

Hippopotame (./17) :
Le pouvoir politique n'a jamais eu le monopole de l'expression.
Ouais y'avait aussi ses alliés. Sinon toujours même truc, il faut sortir du stalinisme et se rapprocher de l'Allemagne pour voir quelque chose de plus similaire. (il y aura des journaux et surtout des revues publiés qui étaient à la limite du subversif voir carrément subversif entre les lignes, et il y avait des journaux très différents.)
Hippopotame (./17) :
Pour moi le totalitarisme n'est *pas* un concept politique fondamental, en général.
Pour moi c'est un concept politique fondamental de la modernité. La modernité politique nait en 1789; il y a quelques avant-goûts de totalitarisme dans ce XIXém siècle qui remue et qui se cherche, arrive le XXièm siècle de la modernité mature et là les totalitarismes vont rythmer toute l'histoire et la vie politique du siècle. Ils ont eu une influence telle que leur importance dans nos régimes (par héritage, réaction intellectuelle, mouvement psychologique, etc.) est encore primordiale. Encore aujourd'hui on ne peut pas sérieusement penser l'état psychique de la France sans penser le totalitarisme.
Au moment de l'effondrement du dernier totalitarisme avéré pour le moment, on entre dans ce qui commence à ressembler à la post-modernité politique. À titre personnel j'aime bien la modernité politique et sa quasi guerre civile civilisée permanente; mais il faut tout de même l'admettre: le totalitarisme à été consubstantiel à la modernité politique.
On ne peut pas penser la modernité en général sans penser le totalitarisme; et on peut encore moins penser la modernité politique sans le penser.
Hippopotame (./17) :
Les sociétés humaines ne sont pas naturellement enclines au totalitarisme
Croyance vague qui ne repose sur rien, naïf présupposé rousseauiste.
Hippopotame (./17) :
Pour faire mon le Pen : le totalitarisme est, sinon un détail du XXième siècle, du moins un détail de l'Histoire Universelle.
Pas un détail de la modernité en tous cas. Pour le reste même remarque que précédemment.
Hippopotame (./17) :
La lecture des vicissitudes du pouvoir iranien, du pinochétisme ou du coup d'état au Honduras, des lois anti-tabac ou de HADOPI en France, est bien plus claire si l'on s'abstient d'introduire à tort et à travers le totalitarisme.
La république islamiste se rapproche tout de même des régimes totalitaires, même si je la suspecte d'être de fait plus proche des régimes simplement fascistes.
Hippopotame (./17) :
à peu près le point de vue de Clemenceau : la Révolution est un bloc dont on ne peut rien distraire
Mais c'est le cas de toute l'histoire de France

Elle est profondément Une. Pour ma part je l'accepte intégralement et la revendique fièrement.
1 Pour autant je me permets tout de même une certaine liberté critique et un certain recul intellectuel avec des compatriotes.
Croire que les deux totalitarismes sont "tombés du Ciel" sans précurseurs ni lien ni nécessité est d'une naïveté sans bornes. Mais oui c'est une question difficile qui amène à beaucoup questionner la modernité. Je comprends que tu la rejettes, que tu circoncis la question dans une case bien étanche... que c'est intellectuellement reposant.... j'aimerais bien faire comme toi...
Le "petit" problème, si tu veux le fond de mon sentiment, c'est qu'une réponse à cette question obsédante à été apportée par ceux que je pourrais appeler a posteriori les « ennemis de l'intérieur », et que cette réponse signifie, dans tous les sens du terme, la
fin du jeu.
C'est facile de les ignorer et d'en rire, mais pour les combattre efficacement il faut comprendre l'ennemi, ses ressources, ses motivations internes, son fonctionnement, et également proposer une autre solution. C'est-à-dire: il faut se poser la même question. (et de préférence y répondre autrement ^^ )
1:J'avoue néanmoins que la perspective future de justifier le sarkozysme me pose d'infinis problèmes. Il va vraiment falloir trouver des idées novatrices !! Si vous pouvez m'aider !! help !!