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HippopotameLe 23/07/2009 à 02:56
C'est dingue qu'ils n'aient pas aussi interdit des journaux non-subversifs !

Je ne vais pas porter tous les excès terroristes, mais il faut quand même un peu de réalisme politique, quel régime démocratique menacé d'être militairement renversé a laissé la parole à une presse appelant ouvertement à pactiser avec l'ennemi, une presse qui en outre touche de large franges de la population ?
Il me semble qu'il y a des mesures très importantes sur les questions économiques. (l'Allemagne nazie laisse également la propriété privée, etc. )

Waouh le gouvernement a eu une politique économique ! Pire, il a essayé de gérer la crise financière ! En plus il a laissé la propriété privée, c'est dire son affinité avec Hitler !
Le pouvoir politique n'a jamais eu le monopole de l'expression.
Ouais y'avait aussi ses alliés.

Il y avait en fait peu de pouvoir politique uni et bien constitué. Il y avait surtout des individus. Mais guère de parti, comme on en verra plus tard, et guère de discipline de parti.
Sinon toujours même truc, il faut sortir du stalinisme et se rapprocher de l'Allemagne pour voir quelque chose de plus similaire.

C'est absurde, l'Allemagne nazie et son Führerprinzip est réellement aux antipodes des mentalités du Paris de la décennie 1790. A la limite, la Russie des années 20 est une meilleure approximation, si on est obsédé par les comparaisons sans raison.
Pour moi c'est un concept politique fondamental de la modernité.

Et bien tu as tort, et en outre tu emploies le mot totalitarisme dans un sens qui n'est pas le sien. Tu veux trouver une parenté entre le totalitarisme et tout mouvement, toute mentalité autoritaire / collectivisante / holliste. C'est juste absurde.
Croyance vague qui ne repose sur rien, naïf présupposé rousseauiste.

L'expérience historique a montré combien le totalitarisme est un état social profondément artificiel et transitoire. Il ne naît qu'après une conjonction de facteurs exceptionnels : un système anthropologique particulier, très autoritaire ; le choc de la modernité ; une démographie galopante ; un traumatisme moral d'une intensité inédite (lié à la Grande Guerre). Le mouvement totalitaire est transitoire. Il est économiquement non viable, socialement suicidaire, il ne survit pas à ses dirigeants. C'est une expérience qui n'arrive qu'une fois.
La plupart des sociétés (dont la France) se sont montrées absolument réfractaires au mécanisme totalitaire.
On ne peut pas penser la modernité en général sans penser le totalitarisme;

Il va bien le falloir pourtant, si on veut comprendre ce Tiers-monde qui aborde aujourd'hui la modernité.

C'est ptetre bien la faiblesse du vieil occident développé, face aux nouveaux entrants : ne pas être capable de comprendre la richesse politique en dehors de l'axe démocratie libérale / totalitarisme, dont nous nous sommes imprégnés pendant la guerre froide.
La république islamiste se rapproche tout de même des régimes totalitaires, même si je la suspecte d'être de fait plus proche des régimes simplement fascistes.

C'est un exemple de la pauvreté de lecture dont je parlais : à vouloir lire l'islamisme à travers les lunettes du totalitarisme, on se condamne à ne pas le comprendre du tout.
A vrai dire l'islamisme politique ne ressemble à rien de ce qu'on ait pu vivre en Europe.
Croire que les deux totalitarismes sont "tombés du Ciel" sans précurseurs ni lien ni nécessité est d'une naïveté sans bornes.

Si tu cherches des précurseurs et des nécessités, moi j'ai placé ça dans la psychologie de la Grande Guerre, ainsi que dans les innovations techniques du fil de fer barbelé et de la mitrailleuse (en sus de anthropologie-familles-alphabétisation toussa).

C'est autrement plus raisonnable.
Mais oui c'est une question difficile qui amène à beaucoup questionner la modernité. Je comprends que tu la rejettes, que tu circoncis la question dans une case bien étanche... que c'est intellectuellement reposant.... j'aimerais bien faire comme toi...

fail troll is fail.