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NilLe 17/10/2009 à 14:43
J'ai un peu le même problème que toi (sauf que j'ai eu un parcours universitaire sensiblement différent).

Je fais un 3615 mylife, mais je pense que c'est important pour comprendre mon chemin et voir si mes conseils/remarques peuvent être compatibles avec ta situation.

J'ai toujours eu envie de faire énormément de choses, pas forcément compatibles entre elles.
Quand j'étais petit (vers 7/8 ans), je voulais être écrivain. Puis (vers 9 ans) écrivain et archéologue. Ca a duré jusqu'en 5ème.
A partir de là, j'ai voulu être écrivain et informaticien. Puis, vers la seconde, j'ai voulu être écrivain, informaticien et musicien.
J'ai failli ne pas faire d'études scientifiques pour faire un bac L option musique. Mais je connaissais les limites des études musicales (non seulement c'est difficile, mais les places sont extrêmement chères et, surtout, il n'y en a pas pour les gens "moyens"). J'ai donc fait un bac S option TI (ancien E, devenu S option SI). Puis un DUT, sans rien derrière parce que les maths et les études, ça me gonflait. En parallèle, j'étais au conservatoire, et après mon DUT, j'ai fait un an 1/2 de musicologie en fac de lettres.

On m'a proposé pas mal de trucs, en particulier dans l'informatique musicale. Mais ça ne me plaisait pas (du tout) : l'informatique musicale fait entrer en jeu beaucoup trop de physique et de mathématiques pour que ça soit vraiment un domaine qui me plaise.

Parallèlement à ça, je me suis mis à bosser avec des lycéens, et j'ai réalisé à quel point la transmission du savoir, le défi d'intéresser et le contact avec un âge où beaucoup de choses se construisent étaient important pour moi. J'avais toujours eu envie d'enseigner, mais là, c'était "plus que ça".

Après mon année et demi de musicologie, j'ai passé des concours pour être informaticien dans le service public. Principalement parce que je connaissais mes limites personnelles en musique, mais aussi parce que j'avais envie d'indépendance financière.

J'aime mon boulot (même si ça n'est pas évident tous les jours, principalement à cause du facteur humain - qui est aussi le plus intéressant, eh oui) ; j'ai choisi le secteur public déjà à cause de convictions personnelles (sur le rôle de l'Etat dans la société) mais aussi parce que je savais que je n'aurais pas les inconvénients d'un travail en SSII (je n'en ai pas non plus les avantages, mais je préfère ma situation actuelle). Ca me permet d'avoir une vie de famille, des activités compatibles avec mes autres passions (j'écris, je fais de la musique - pas au niveau que j'aimerais avoir, mais on me demande régulièrement de cachetonner avec des ensembles semi-pros - voire pro très occasionnellement quand ils manquent de monde).
Ca répond partiellement à ce que je cherche. Je reste frustré sur beaucoup de points (interdit de citer cette phrase hors de son contexte embarrassed), en particulier parce que je me dis que je n'irai jamais au bout de ce que j'aimerais faire (mais, en réalité, ça n'est pas vrai puisqu'il y a énormément de temps où je glande et suis improductif que je pourrais consacrer à l'une de ces deux activités).

Ca ne répond pas non plus à un de mes "besoins", celui de l'enseignement. J'ai très sérieusement pensé à me reconvertir en prof de techno en collège, mais ça n'est pas la discipline qui me plait fondamentalement. A tout choisir, être prof de français me plairait énormément. Sauf que ça implique reprendre de nouvelles études (alors que, par ailleurs, je pense faire une VAE en informatique) et, surtout, recommencer un cursus professionnel avec tous les inconvénients que ça représente (être nommé en région parisienne alors même qu'on vient de s'installer dans la ville qu'on cherchait à rejoindre...).

Pour l'instant je n'ai pas de réponse à ça ; j'ai trouvé un équilibre satisfaisant jusqu'à présent, et je me dis qu'il est fort probable qu'un jour je change de profession...