Hippopotame (./607) :
En fait il faut se rendre compte qu'à partir d'un certain niveau de complexité, ce sont les mèmes qui ont pris le pouvoir et qui contraignent l'évolution génétique. Si tel partenaire paraît plus séduisant et a une descendance plus nombreuse, c'est parce que les mèmes l'ont voulu ainsi, et les mèmes ont donc le pouvoir de sélectionner les gènes. En fait les mèmes se servent des gènes comme outil dans leur lutte contre d'autres mèmes (mais ce n'est qu'une petite partie des stratégies de luttes inter-mèmes).
Comment compares-tu efficacement la « puissance » des mèmes par rapport à la « puissance » des gènes ? (j’entends par puissance leur prégnance sur nos comportements)
Hippopotame (./607) :
Nous sommes une espèce qui a d'abord utilisé des mèmes pour remplir ses buts génétiques, puis qui a été sélectionnée et contrôlée par une masse de plus en plus grande de mèmes viraux. Ce qui fait de nous des machines artistiques, religieuses, musicales, littéraires, sans que tout cela ait le moindre avantage reproductif. (Remarque : les mèmes qui se balladent sur la planète terre sélectionnent aussi des gènes bien au delà de l'espèce humaine : par exemple les pis des vaches.)
Quoi qu’il en soit les mèmes ne court-circuitent pas la machine génétique sur laquelle ils s’appuient pour vivre. Ils ne font qu’ajouter une couche par-dessus.