Souane (./928) :
Tu exagères, quand même. Tu dis chercheur pour être poli, là où tu penses en fait fonctionnaire
Non, je dis chercheur parce que j'inclue la recherche dans les environnements non-marchand, et que donc les chercheurs ne sont pas véritablement confrontés aux questions de concurrences comme peuvent l'être des employés dans d'autres secteurs. Et d'ailleurs, j'observe la même chose chez Sally, qui comme Flanker a bien du mal à intégrer certaine notion comme la concurrence et la compétitivité dans la vie car ça ne fait pas partie de leur quotidien. Dans le fond, on ne peut pas leur reprocher.
Myth (./930) :
Pas le temps de répondre à tout, mais je voudrais savoir ce que le libéralisme apporte à l'humain en lieu et place de se défendre être le meilleur système économique de la galaxie, sachant qu'on a pas beaucoup d'autres retours d'expérience ? Aujourd'hui, j'entends ?
Libéralisme :
Le libéralisme est un courant de pensée de philosophie politique, né d'une opposition à l'absolutisme et au droit divin dans l’Europe des Lumières (xviiie siècle), qui affirme la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelles sur le pouvoir du souverain. Il repose sur l’idée que chaque être humain possède des droits fondamentaux qu'aucun pouvoir ne peut violer. En conséquence, les libéraux veulent limiter les obligations sociales imposées par le pouvoir et plus généralement le système social au profit du libre choix de chaque individuLe libéralisme, politique comme économique, n'est que l'application des mêmes principes dans deux domaines différents. C'est un tout cohérent et les deux vont ensemble, l'un entrainant nécessairement l'autre avec le temps. Et pour notre cas européen, nous sommes dans des sociétés politiquement et économiquement libérales car l'on ne peut pas avoir l'un sans l'autre. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe aucune marge de manoeuvre par ailleurs. Donc je rigole en lisant certains profanes qui à l'évidence ne savent même pas où ils sont sur l'échequier idéologique se gargariser de notre belle société aux moeurs libérales tout en rejetant le libéralisme économique qui n'est que sa corollaire.
Flanker (./931) :
Mais il a raison, ça améliore le niveau moyen, et c'est tout ce qui l'intéresse
C'est d'ailleurs ce qui se passe de plus en plus en France : le niveau moyen augmente, mais ce n'est pas grave si les riches s'enrichissent beaucoup beaucoup plus vite que le reste de la population, qui voit ses protections sociales fondre comme neige au soleil. Mais manifestement, ce n'est pas un critère pertinent pour tous les auteurs raisonnables (comprendre : ceux qui pensent comme lui). Enfin, c'est ce qui arrive quand on ne considère que des chiffres sans regarder ce qu'il y a derrière...
Le coefficient de Gini ne s'est pas détérioré en France ces dernières années, il n'y a pas plus d'inégalités qu'avant... Par contre le revenu moyen à augmenté en PPA jusqu'a la crise, donc oui, ça me suffit à affirmer que la France et ses habitants se sont enrichis. Sans compter qu'on redistribue chaque année 40% du PIB, mais ça, ça t'échappe hein ?
Je vous engage à lire ce document :
OECD (2008), Growing Unequal? : Income Distribution and Poverty in OECD CountriesFrance is one of only five OECD countries where income inequality and poverty have declined over the past 20 years. Inequality and poverty (meaning people who live on less than half median incomes) are below OECD average, though without reaching the very low levels of the Nordic countries.
Enfin les auteurs qui penseraient comme moi, ils sont à l'INSEE à l'OCDE et dans tous les gouvernements démocratique. Et dans le fond je n'ai aucune inquiétude, car je suis à quelques points près tout à fait sur la ligne de pensée des gens qui prennent les décisions importantes, donc je suis plutôt satisfait de l'ordre actuel des choses au vu du contexte économique dégradé.
Bref tous les chiffres le montrent, la France est un pays où les inégalités se réduisent. Alors entre la vague impression de Flanker depuis son labo et les chiffres de l'OCDE, qu'est ce qui est le plus pertinent ? Moi j'ai fait mon choix.
Enfin, dans les différents topics je ne t'ai jamais vu sortir la moindre source pour corroborer tes dires (de fait, il n'y a rien pour soutenir ta "thèse") tandis que moi je me suis donné la peine de donner un bon nombre de liens et de chiffres de sources reconnues. J'apprécie la contradiction comme tout débatteur, mais là ça manque vraiment de contenu de ta part.
Souane (./932) :
Toi tu te tais, t'es qu'un chercheur fonctionnaire informaticien qui n'y connais rien en économie
Ah mais non, je suis un libéral, et pour paraphraser le génial Voltaire "je n'aime pas vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer". Puis c'est très intéressant, dans la vie je suis entouré de gens à peu près d'accord avec ce que je pense. Sans doute parce qu'ils savent de quoi ils parlent, eux. Mais c'est instructif de voir ce que les profanes ont dans la tête, parce que quelque soit le degré d'incurie de leur pensée économique et politique, ils ont aussi le droit de vote, et tant mieux d'ailleurs.
Folco (./935) :
Oué, mais le niveau des 90% (?) de français les plus pauvres diminue tranquillement. C'est de la baise ce "niveau moyen", ça veut finalement rien dire, voire le contraire de ce que ça laisse paraitre pour la grande majorité...
Source ? Parce que c'est bien beau, mais les chiffres de l'INSEE et de l'OCDE disent le contraire. Mais ils ont probablement dû louper quelque chose...
Souane (./937) :
Folco: Il me semble que des chiffres que iwannabeasushi avait donnés n'indiquait pas ça, mais comment expliquer cette impression générale qu'il baisse et tout alors... Et puis il y a aussi le problème du chômage et de la précarité, qui n'est pas une question de revenu moyen de la population
Oui tout à fait. Un des reproches que l'on peut toutefois faire aux chiffres officiels, c'est la pondération du panier moyen. Je ne suis pas statisticien, mais effectivement si l'inflation par exemple le prix de la baguette augmente plus vite en pourcentage que le prix d'une voiture, on va créer un sentiment d'inflation exacerbé au regard de la réalité des chiffres puisque évidemment, on achète plus souvent du pain qu'une voiture. Ça fonctionne évidemment avec tous les produits de première nécessité, qui sont peu élastique à la demande par rapport au revenu, contrairement à une voiture. Et il y a aussi le phénomène des nouvelles dépenses des ménages (typiquement des abonnements divers) qui viennent grever les budgets sans que les dit ménages aient l'impression de dépenser plus. En tout cas c'est une question qui a été bien étudiée et sur laquelle existe une bibliographie conséquente.
Quant au chômage structurel, il est bien évidement causé par le degré de protection sociale de notre pays, mais c'est un choix de politique civilisationnelle pour le coup. Le chômage frictionnel ne devrait pas être à plus de 3%.
The_CUrE (./942) :
Mathématiquement ça reste juste, après dans les faits, la {bureau,techno}cratie n'en a rien à cirer...
C'est quand même méprisant pour ceux qui font tourner ce pays. Je ne connais pas beaucoup de pays de la taille de la France qui soient mieux gérés. Par contre, on manque certainement de courage politique sur des questions graves comme le déficit public structurel. Nil parlait de la Suède qui n'avait pas fait le choix du libéralisme. Mis à part que la Suède est un pays bien plus petit démographiquement, les suédois ce sont ceux qui ont divisé par 2 leur nombre de fonctionnaires en 10 ans pour revenir à l'équilibre des comptes publics.