Souane (./117) :
iwanna (112) > Ta position est cohérente, mais la question que pose Flanker, c'est est-elle en accord avec les changements très rapides que connaissent le monde actuel. On a d'un côté les pays riches qui ont dominé le monde technologiquement et économiquement pendant des siècles, et de l'autre côté des géants démographiques peuplés de gens tout aussi intelligents que nous qui bossent pour moins cher. Alors on aura beau se renouveler, se spécialiser, etc. Mais les Chinois et les Indiens comprennent bien que sur le long terme, ce qui paiera ce sera des biens ou services qui nécessiteront des cerveaux. Et quand ils seront nos concurrents, étant donné qu'eux, tu l'as bien dit, auront 100 000 fois plus de personnes payées pour 100 fois moins cher pour effectuer ce travail, ne risque-t-on pas d'en chier ? Soit en perdant nos emplois, soit en baissant les salaires et/ou charges pour pouvoir concurrencer avec eux.
Votre position est que si l'on risque de perdre le combat, alors mieux vaut ne pas se battre. Ça me semble erroné, car s'enfermer sur nous même serait le moyen le plus sur d'être rapidement dépassés et au final de subir la loi des autres.
Souane (./117) :
D'où la suggestion d'instaurer un certain protectionnisme, sans empêcher les autres d'en faire de même. L'idée pourrait être de produire à peu près les mêmes choses en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique (ie. produire à peu près tout, ce qui n'est pas impossible si c'est fait au niveau continental), et d'acheter principalement à notre région. Alors oui, ça veut dire faire un peu moins d'exportation, mais vu qu'on compensera avec moins d'importations et moins de pauvreté, est-ce un problème ? De plus, ça n'empêchera pas aux autres continents de se développer ou de prospérer, vu qu'ils feront de même. Ca permettrait d'éviter le dumping social auquel on assiste pour le moment, et qui, à terme, pourrait tous nous pousser vers le bas.
Parce que le libre-échange favorise de toute façon les plus forts. L'élasticité à la demande des biens supérieurs est toujours supérieure à celle des biens inférieurs. Il suffit à l'Occident de maintenir son avance au mieux, ce qui est possible. Et simplement dégradation des termes de l'échange nous est favorable dans le temps, et en particulier au sujet des matières premières.
Souane (./117) :
Edit: concernant le Maroc, je ne l'incluait pas spécifiquement dans la civilisation européenne, mais dans la culture francophone (mais après je plussoie ce que dit Nil). Bon, après je dis ça mais je n'y suis jamais allée, et je n'ai pas beaucoup expérimenté non plus. Mais j'ai tendance à me sentir plus proche de quelqu'un qui parle ma langue (d'avoir des liens plus profonds, si tu préfères), parce qu'on a une culture et une langue commune qui touche au plus profond de mon être #cliché#. Je ne sais pas si c'est pareil pour les autres, après. Aussi adorable la personne qui parle anglais ou espagnol soit-elle, et bien que je sois une linguiste et aime énormément échanger avec des étrangers, ce sera pour moi un étranger. Un québécois ou un marocain n'en est pas vraiment un, tout comme un chinois qui serait allé à l'école française. C'est con à dire, mais c'est totalement vrai.
Ben te sens tu plus proche d'un patriarche mahorais polygame que d'un italien où d'un anglais qui ne parleraient pourtant pas français ?