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veryLe 27/05/2010 à 04:38
Kevin Kofler (./141) :
Je préfère le terme "classes opprimées/exploitées" utilisé par Marx et par les penseurs de gauche ayant suivi sa ligne de pensée. Mais sinon, c'est bien l'idée!

Mais enfin non les moutons ne se réduisent pas aux classes dites exploitées et réciproquement d'ailleurs. Par exemple une bonne classe de moutons, et bien importante politiquement, ça a été la petite bourgeoisie. Et si l'époque actuelle est une expansion illimité de la petite bourgeoisie à presque toute le monde, de la femme de ménage au notaire, ce n'est pas pour rien... c'est la classe la plus bête et qui n'a pas mêmes l'excuse de son asservissement....

Et si je prends la peine de citer Nietzsche tu devrais comprendre que ça implique que l'on ne puisse pas rabibocher mes propos avec Marx... (j'estime Marx pour certains cotés, mais sa dixneuvièmite maladive me révulse -- elle est encore présente mais tellement plus légère chez Nietzsche ! )
Souane (./143) :
very (./102) :
Bon alors il faut peut-être envisager que le bourrage de crâne "généraliste" à la française ne fonctionne pas terriblement, du moins à notre époque, et ainsi réduire un peu l'étendue des matières théoriquement enseignées ne devrait pas rajouter au désastre actuel.
Ah oui, je vois ça en Angleterre où ils arrêtent tout ce qui n'est pas français ni maths en fin de 5ème... Je me suis retrouvée à expliquer à des bons élèves de terminale scientifique ce qu'étaient le capitalisme et le communisme... (enfin, je vous rassure, ils avaient vaguement l'idée que le capitalisme, c'est "les riches et les patrons". C'est déjà pas mal.)

Prendre l'opposé absolu de notre modèle généraliste c'est un peu tricher quand même, puisque je ne prônerai jamais ce jusqu'au boutisme-là. Quant aux bacheliers français actuels, ils ne savent réellement ni ce qu'est le capitalisme, ni le communisme, ni l'aliénation.

Tu nous fait le coup de "la culture favorise l'auto-reproduction des élites; donc démocratisions la culture via l'école". Sauf que c'est une très vielle idée déjà mise en application depuis des décennies et qui a montré son échec total -- ou plutôt sa nuisance réelle. La "démocratisation" de la culture ça a été à la fois un massacre de la culture et un incroyable nivellement par le bas, en un mot l'américanisation universelle au plus mauvais sens du terme.
On nous fait croire que l'école va apprendre à jouer un instrument aux élèves et leur faire découvrir Wagner. En réalité les cours de musique relèvent de la farce, et entre deux copier/coller de Wikipédia sur NTM les élèvent postillonnent pitoyablement dans une flute -- et je parle là des classes calmes...
Idem pour l'art pla et tout le reste. Ça se passe toujours exactement comme ça la démocratisation : on promet le caviar pour tous et au final tout le monde bouffe rien que de la merde. On ne m'enlèvera pas de l'idée que les légumes populaires valaient mieux.