vince (./232) :
Après, c'est sûr que si t'es pas satisfait tu peux toujours porter ça devant la "vraie" justice (un vrai tribunal, pas juste les prud'hommes)
Encore faut-il avoir de quoi prouver le harcèlement en portant l'affaire au pénal, ce qui est trèèèèèèèèèèèèèès loin d'être facile. J'ai en tête l'exemple d'une ancienne collègue de help-desk qui a poursuivi au pénal ma manageuse. J'ignore ce qui a suivi, mais ça n'a pas l'air d'être glorieux :/
Pour mon cas, oui j'ai envie de quitter ma boîte, mais pour que j'augmente mes chances d'être pris ailleurs, il faut que je pose ma démission d'abord, parce que tu as beau dire que tes deux mois de préavis sont négociables et réduits à un, ça reste rédhibitoire pour ces
connards de chargés de recrutement. Mais si je pose ma démission d'abord, ça veut dire que j'ai déjà trouvé ailleurs sinon j'aurai zéro allocation chômage. La corde autour du cou et le pistolet sur la tempe en même temps, c'est cool hein ?
Ensuite, pour les prud'hommes, c'est trèèèèèèès long aussi. Quand le help-desk pour une compagnie qui fabrique des avions destructeurs de hangars s'est arrêté en décembre 2011 au profit d'une délocalisation en Espagne (*), ma boîte avait « bien fait » d'embaucher les mecs en CDI de chantier, pour ne pas avoir à payer trop d'indemnités. Sauf qu'on était loin d'être con, et on a lu la convention collective et on a traîné la boîte aux prud'hommes. On devait avoir un premier verdict en décembre, mais pour des raisons obscures, ça a été repoussé à plusieurs mois. Et comme par hasard, tous les CDIc dans les autres help-desks sont passés en CDI juste après que mes anciens collègues ont assigné ma boîte aux prud'hommes, c'est bizarre.
(*) Délocalisation tellement catastrophique que le nouveau prestataire n'est plus payé du fait des lourdes pénalités infligées par l'avionneur. Y'a quelqu'un qui a dû morfler à la DSI pour avoir voulu réduire les coûts à tout prix…
vince (./232) :
A défaut de femme et d'enfants, tu peux avoir un hamster et si t'as un bas salaire eh bah...
Dans la France de 2013, si t'es pas en couple, tu peux crever la gueule ouverte. Si t'es célibataire avec un salaire quasi-SMIC, malheur à toi. N'espère pas grimper l'échelle sociale. Pour m'en sortir et avoir un appartement de taille juste normale, il faudrait que je cumule mes revenus avec ceux d'une autre. Or, je connais suffisamment mes non-qualités humaines pour faire une croix définitive sur le fait de me trouver une gonzesse qui accepte de vivre sous le même toit que moi.