86Fermer88
SallyLe 28/09/2010 à 21:10
iwannabeasushi (./81) :
Et je ne vois pas en quoi tu t'en plains, puisque c'est partout pareil.
trifus trifus trifus c'est quoi cet argument ? c'est la merde mais elle est généralisée donc c'est pas grave ??

Sinon tu tapes complètement à côté du problème dont on parle. Mesurer l'efficacité de l'action publique pourquoi pas, mais normalement c'est fait par la hiérarchie et sinon on peut faire des contrôles/inspections de temps en temps pour vérifier que tout va bien. Par ailleurs il faudrait évaluer le coût relatif de laisser passer des problèmes d'efficacité mineurs (il y en aura toujours de toute façon) qui parfois se résolvent tout seuls au bout d'un moment et de passer son temps en évaluation pour s'assurer qu'on détecte tout de suite le moindre pet de travers. Le temps qu'on passe à rédiger des rapports pour prouver que oui, on a bien travaillé, c'est du temps qu'on ne passe pas en travail productif, par ailleurs le fait que les compétences en écriture de rapports ou en pipeautage d'indicateurs entrent de fait en ligne de compte dans l'évaluation d'un boulot qui n'a a priori rien à voir est un problème. (Bon évidemment le pb du léchage de bottes vs. bon travail a toujours existé hein, mais l'évaluation permanente ne me semble rien faire pour le résoudre)

Mais c'est même pas juste ça la question. Tiens, toi qui aimes bien qualifier les gens de présomptueux, tu sais ce qui l'est ? c'est le fait de croire qu'on peut résumer l'efficacité du travail de quelqu'un (ou d'un service, ou d'une administration) à un chiffre ou à une série de chiffres. D'abord, je pense qu'on peut partir du principe que le mec qui invente les critères d'évaluation connaît moins bien le boulot que le mec qui le fait (à moins que ce soit un ancien, mais ça m'étonnerait que ça arrive) ; ensuite, même s'il le connaissait parfaitement, il ne peut pas penser à toutes les situations possibles et encore moins tout prendre en compte. En utilisant des mesures d'efficacité chiffrées définies arbitrairement et en imposant qu'elles soient l'alpha et l'oméga de l'évaluation, on *change* de fait le but du travail de « faire le mieux possible » à « maximiser la série de chiffres arbitraires même quand ça va complètement à l'encontre du bon sens parce que le cas qui se présente n'était pas prévu » (ça c'est dans le meilleur cas, plus fréquemment ça sera « parce que les indicateurs sont super mal foutus de toute façon »). On transforme les employés d'êtres humains munis d'une capacité d'adaptation et potentiellement serviables en robots fixés sur des objectifs à la con qui n'ont pas le droit de sortir de leurs rails.
iwannabeasushi (./81) :
Tu es bien content malgré tout de recevoir des intérêts, si peu soient-ils.
Ben en fait... non, j'en ai vraiment rien à foutre. Je mets mes économies sur des comptes épargne parce que ça existe et que c'est pas trop compliqué et que pragmatiquement c'est mieux de le faire que de ne pas le faire (en fait ne pas le faire revient à se faire entuber, donc autant éviter), c'est tout.
Folco (./83) :
Donner un maximum.
Borner, alors, ou limiter (maximiser c'est rendre maximal, sinon logiquement il faudrait dire maximumer, mais... ^^)

(multiple cross)